Myrmica rubra

  • Signalétique de Myrmica rubra

    Classification
    Famille: Formicidae
    Sous-famille: Myrmicinae
    Tribu: Myrmicini
    Genre: Myrmica
    Espèce: Myrmica rubra
    Myrmica rubra
    (Linnaeus, 1758)
    • "Myrmica", du grec "myrmex", signifiant fourmi,
    • "rubra", du latin, qui signifie "rouge".

    Ouvrière Myrmica rubra sur fond blanc.

    de Pile-0u-Face
    Taille des ouvrières: 
    4,0 à 5,3mm

    Morphisme:

    Gyne Myrmica rubra dans une fourmilière artificiel.

    de olivier
    Taille de la gyne: 
    4,5 à 6,0mm

    Gynie:

    Désamour d'une ouvrière Myrmica rubra pour un mâle.

    de etii
    Taille du mâle: 
    4,5 à 5,0mm
    L'espèce Myrmica rubra n'a pas de "soldat" mais il existe un fort polymorphisme chez cette espèce et certains "major" (ce ne sont pas vraiment des major puisque cette espèce n'a pas de caste à proprement parler) peuvent être aussi grands que la reine...
    Dans la nature, c'est une espèce relativement peu dominante dans son milieu, et qui cohabite généralement sans problème avec d'autres espèces. Elle monopolise en général une pente ombragée ou un dessous de pierre. Elles peuvent parcourir de grandes distances par rapport à l'entrée de leur nid qui reste très discrète.
    Chez Myrmica rubra, en fin de saison de développement, soit les larves se sont nymphosées et se transforment alors en ouvrières, soit elles passent l'hiver au stade larvaire, elles deviennent ainsi bipotentielles.
    Ceci signifie que ces larves, qui ont donc diapausé, sont prédisposées à se transformer en futures princesses. La gyne, comme chez beaucoup d'espèces, émet des hormones inhibitrices qui entraînent la sous-nutrition de ces larves, si cependant certaines persistent vers la piste "princesse", intervient alors la morsure de ces larves par les ouvrières, ces dernières provoquent ainsi l'arrêt du développement royal et les larves se transforment en ouvrières. Avec le développement de la colonie, le pouvoir inhibiteur ne peut pas toucher toutes les larves, c'est ainsi qu'apparaissent les sexués. Une partie des mâles est pondue par les ouvrières par parthénogenèse arrhénotoque.

    Les ouvrières sont capables de discerner le sexe des larves et les traitent ainsi différemment.
    Les essaimages peuvent être discrets comme très impressionnants, il n'est pas rare de croiser beaucoup de gynes les journées par temps lourd.

    Le polymorphisme est présent, sans parler de major, des ouvrières beaucoup plus imposantes que d'autres apparaissent quand la colonie grandit, ce sera d'autant plus flagrant si les premières générations sont encore là.

    On sait que Myrmica rubra est sensible à la photopériode, malgré que 90% de la colonie soit sous terre. Les informations sont donc apportées par les ouvrières. La baisse régulière du temps de lumière a une incidence sur la diapause, autant que la baisse de température.

    Observations comportementales :

    L'espèce ne sépare pas les différents stades du couvain, généralement faibles par rapport au nombre d'ouvrières.
    Les trophallaxies sont régulières mais ne comptent pas un nombre d'ouvrières important (2 ou 3).
    La colonie, timide quand elle est jeune, gagne énormément en assurance avec le temps, jusqu'à fourrager sans cesse dans l'ADC, les ouvrières gagnent en agressivité.
    Lorsqu'on leur met à disposition un peu de terre dans l'ADC, en bonnes bâtisseuses, elles aménagent efficacement leur nid et la sortie de l'ADC.
    Dans la nature, elles forment des solariums et y entreposent les nymphes pour accélérer le développement.
  • Biologie et Écologie de Myrmica rubra

    de AntsBiology
    Elles vivent dans les sous-bois ombragés, dans des zones humides et marécageuses.
    Leur nid se trouve dans le sol et sous la mousse pouvant pousser sur les arbres morts tombés à terre.
    Elles peuvent également nicher sous l'écorce des vieux arbres morts.

    Trophalaxie entre 2 ouvrières Myrmica rubra.

    de olivier
    Cette espèce se nourrit presque exclusivement d'insectes. Néanmoins, une ressource liquide peut intéresser vivement une colonie.

    Carte de répartition géographique de Myrmica rubra

    de Will
    Cette espèce est présente au centre de la France comme sur la partie Est de cette dernière.
    Elle est peu présente dans le Sud et l'Ouest car elles n'aiment pas les fortes chaleurs...

    Développement et reproduction de Myrmica rubra

    Méthode de fondation:

    Cycle de développement:

    Population à maturité: 
    8 000
  • Élevage de Myrmica rubra

    20 à 25°C
    80 à 90%
    Non

    Fondation

    Plusieurs possibilités : soit la gyne, une fois fécondée, retourne au nid mère et renforce les rangs des reines (souvent les plus petites).
    Soit plusieurs gynes nouvellement fécondées se réunissent et fondent par pléométrose claustrale. Certaines peuvent sortir chasser (semi-claustral).
    Soit une gyne seule aura une fondation semi-claustrale, c'est à dire qu'elle cherchera à se nourrir durant la fondation, les réserves des gynes Myrmica ne suffisant pas.
    En captivité, mettre la gyne en tube à essai et la nourrir avec de petits insectes quand elle a des larves et des liquides sucrés le reste du temps.
    A vous de voir si vous souhaitez mettre une petite ADC ou non, la gyne aura besoin de noir et du plus grand calme.

    Le nid

    Le nid n'a pas besoin d'être blindé car cette espèce ne creuse pas le béton cellulaire.
    Si dans la nature elles logent dans la terre, elles se contentent de tout, du nid en plexiglas au béton cellulaire. Le nid devra être très bien humidifié, cette espèce en ayant particulièrement besoin. 80% de la surface du nid humide sera un minimum. Attention à ne jamais oublier de remplir le réservoir !
    Un nid en plâtre ou en BC semble l'idéal pour cette espèce.

    Hivernage

    Comme toutes les Myrmica, elle est endogène- hétérodynamique : la diapause est OBLIGATOIRE.
    L'hivernage s'effectue de mi-octobre à mars à une température de 6° à 10° maximum.
    Plus généralement, 4 mois de diapause peuvent suffire. Dans l'idéal, une baisse puis une remontée graduée de la température est préférable.
    Cette espèce arrêtera son développement de façon naturelle, ceci en fonction de plusieurs paramètres, vers fin août jusqu'en octobre. Il convient de bien la nourrir de liquides sucrés avant de la mettre au froid. Il n'est pas nécessaire de les nourrir pendant la diapause.

    Attention, ce genre est très certainement le plus sensible à la diapause, l'absence d'hivernage entraînera indéniablement la mort de la colonie, cette étape n'est absolument pas à négliger mais à faire avec le plus de soin possible !

    Nourriture

    Myrmica rubra n'est pas difficile niveau nourrissage, mais peut faire la fine bouche en période de fondation, qui va bouder nombre d'insectes, préférez donc les petites proies tendres (mortes et congelées depuis 72h par précaution) telles que les mouches ou les petits grillons. Si possible, arrachez-en un morceau afin de leur laisser libre accès à la chair.
    En revanche, les liquides sucrés tels que le lait-sucré, l'eau-miellée ou l'eau-sucrée remporteront un franc-succès. Les ouvrières en abusent mais ne montrent que de très faibles physogastries.
    En tube à essai, la gyne n'hésite pas à aller directement prendre sa part. Sa morphologie et son comportement restent proche des ouvrières.
    En grandissant, la colonie acceptera toutes les sortes de nourriture, avec toujours une préférence pour les liquides sucrés.

    Conditions de maintien

    Il ne faut pas chauffer cette espèce, au dessus de 25°C, le développement est altéré.
    En été, il faudra faire particulièrement attention aux températures trop élevées, l'idéal pour les Myrmica se situant aux alentours de 22-23°C.
    L'humidité devra être élevée, de 80% à 100% de la surface du nid.
    Les larves nécessitent de grandes quantités de protéines pour se nymphoser, ne pas hésiter sur les insectes donc.

    Généralités d'élevages : Myrmica rubra est une fourmi très timide, mais qui gagne en assurance et en agressivité quand le nombre d'ouvrières va croissant.
    On entend souvent parler d'une espèce compliquée à garder sur le long terme, compliquée à maintenir.
    Le développement est particulièrement lent en fondation, peu importe le nombre de gynes et les échecs sont décourageants. Cette espèce est de plus particulièrement sensible aux acariens, l'hygiène sera de rigueur.
    Rappelons que Myrmica rubra possède un aiguillon fonctionnel, peu douloureux cependant. Elle est à ce propos relativement connue du grand public sous le nom de "fourmi rouge".

    Myrmica rubra trayant des pucerons.
    Des Myrmica rubra qui sont en train de traire des pucerons sur un chardon.

    (de Ezio)
  • Vidéos et Photos de Myrmica rubra

  • Blogs sur Myrmica rubra

  • Livres faisant référence à Myrmica rubra

    Livres faisant référence à l'espèce Myrmica rubra (3)

    Titre Date Note eBook
    Seed dispersal by ants in a deciduous forest ecosystem
    Mechanisms, Strategies, Adaptations

    de Elena Gorb, Stanislav Gorb
    31/08/2003
    0
    Aucun vote pour le moment
    Les fourmis
    de Marie-Sophie Germain
    23/04/2007
    2
    Average: 2 (1 vote)
    Les fourmis de la Suisse
    Systématique. Notices anatomiques et physiologiques. Architecture. Distribution géographique. Nouvelles expériences et observations de moeurs.

    de Auguste Forel
    01/01/1874
    0
    Aucun vote pour le moment

    Autres livres faisant référence au genre Myrmica (5)

    Titre Date Note eBook
    Fourmis de Wallonie
    (2003-2011)

    de Philippe Wegnez, David Ignace, Violaine Fichefet, Maximilien Hardy, Thierry Plume, Michaël Timmermann
    01/12/2012
    5
    Average: 5 (2 votes)
    Les Fourmis (Hymenoptera Formicidae) d'Europe Occidentale et Septentrionale
    de Francis Bernard
    01/12/1968
    0
    Aucun vote pour le moment
    Exotic Ants
    Biology, Impact, and Control of Introduced Species

    de David F. Williams
    01/02/1994
    0
    Aucun vote pour le moment
    Myrmica ants of the world
    (Hymenoptera: Formicidae)

    de A.D Radchenko, G.W Elmes
    01/01/2010
    0
    Aucun vote pour le moment
    Atlas des fourmis luxembourgeoises (Hymenoptera, Formicidae)
    de Philippe Wegnez, David Ignace, Cécile Morro
    15/06/2021
    0
    Aucun vote pour le moment

Commentaires

Portrait de joker14

Est t'il possible d'intégrer dans une colonie de Myrmica rubra, des ouvrières provenant d'une autre fourmilière (Myrmica rubra)?
Est t'il possible d'intégrer dans une colonie de Myrmica rubra, une seconde gyneSourire
Portrait de Jarode

Une gyne peut potentiellement être adopté vu que Myrmica rubra c'est une espèce polygyne, cependant dans les faits c'est plus compliqué que cela. La gyne peut très bien ne pas être accepté et mourir lors du processus.
En ce qui concerna l'adoption d'ouvrières c'est tout simplement du boost et ce n'est pas à faire mis à part si tu veux perdre ta colonie...
Portrait de 8darkiller8

Du coup c'est considéré comme polymorphe ou pas? Please
Portrait de Necoman

De quoi parles-tu ?
Portrait de 8darkiller8

Il est ecrit "Morphisme : Monomorphe" et dans le partie reconnaissance il est écrit "il existe un fort Polymorphisme" du coup je voudrai savoir lequel est le bon.
Merci!
Portrait de Necoman

Ah oui bien vu. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je n'ai jamais observé de différence de taille remarquable chez les Myrmica. :think:
Portrait de LoveFormica

Bonjour,
Il y a une info contradictoire :
"Cette espèce se nourrit presque exclusivement d'insectes." Biologie et Ecologie-Alimentation
"En revanche, les liquides sucrés tels que le lait-sucré, l'eau-miellée ou l'eau-sucrée remporteront un franc-succès. Les ouvrières en abusent ET
En grandissant, la colonie acceptera toutes les sortes de nourriture, avec toujours une préférence pour les liquides sucrés. " Élevage-Nourriture

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