Réponse à Kiwidu21 ► Je n'ai vu qu'une fois un tout petit dôme se bâtir sur les gros vestiges d'une ancienne fourmilière, mais les ouvrières abandonnèrent leur ouvrage l'année suivante, si bien que les vestiges sont demeurés tels qu'ils étaient auparavant.
Pour expliquer la désertion d'une grande fourmilière il n'existe peut-être qu'une cause : le manque d'ensoleillement à l'emplacement où elle se dressait. Mais cela ne se justifie pas au regard du fait que certaines préfèrent apparemment l'ombre du sous-bois.
Le saviez-vous que ces vieux socles de terre laissés sur place par les colonies désertrices constituent un excellent engrais pour les plantes grâce aux abondants déchets qu'elles ont laissé dedans ?
Bon ! Reprenons notre route...
La fourmilière n° 15 qui suit est un monstre comme la n° 10, et de telles monticules de terre mêlée aux végétaux divers (aiguilles de cèdres, mousses et brindilles) glanés dans les parages peuvent, paraît-il, peser jusqu'à quatre tonnes.
Il faut être au moins cinq ou six personnes pour en faire le tour en se tenant par la main.
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- Fourmilière n° 15 : un monstre !
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- La même en vue rapprochée.
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- Fourmilière n° 16.
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- Ouvrières de cette colonie 16.
La fourmilière n° 17 est la plus sensas de toutes ici et la plus reculée dans le sous-bois car à peine visible sur la droite depuis le chemin forestier. Je la surnomme "Corcovado de Rio de Janeiro" avec son bon mètre soixante-quinze (aussi haute que moi).
Il y a deux ans elle était dans un état lamentable, rognée à la base et tout autour par ces p.....s de sangliers qui nous enquiquinent sérieusement, et elle fut à deux doigts de s'effondrer. Mais ses courageuses ouvrières reconstituèrent sa base avec une énorme quantité de terre.
Bravo les fourmis !
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- Fourmilière n° 17, très à l'écart du chemin.
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- La 17, la plus haute du site !
La fourmilière qui suit est la dernière de ce nouveau recensement qui porte à 18 le nombre total de colonies de fourmis rousses présentes dans le bois de Champ Larran, au lieu de 17 il y a deux ou trois ans en arrière. Il y en a donc une de plus, mais je suis incapable de vous dire laquelle, comme un couillon que je suis.
Une année de Covid (2020) et ça vous fout tout en l'air !
C'est une jeune fourmilière que j'ai vu s'élever au ras du sol il y a quatre ou cinq ans. Souhaitons-lui longue vie !
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- Fourmilière n° 18.
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- Elle est drôlement bien emmitouflée !
Voilà ! C'est déjà la fin de l'année, heu... de l'allée. Mais non ! C'est qu'ensuite il n'y a plus rien.
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- Fin de la visite ici !
Au grand dam de
Johanna, biologiste avec laquelle, Adrien et moi, avons attrapé trois
gynes Camponotus ligniperda dans les bois de Hauteville-Lès-Dijon en 2016, je n'ai toujours pas dégoté
Formicoxenus nitidulus dans les dômes d'aiguilles de l'allée des fourmilières. Elle me répétait sans cesse en ce temps-là « Alors, Patrice ! Tu nous la trouves cette
F. nitidulus, ou quoi ? » - « Vas-y toi, grosse maline, te faire bouffer toute crue par les fourmis rousses intolérantes et agressives ! ».
À suivre, les macro photos, la conclusion, et la fin de cette longue traversée du bois de Champ Larran...