
... et plus spécialement Michaël de Grenoble qui a fait dimanche un petit détour par chez moi en allant voir de la famille dans le Jura.

Or voici ce qu'il m'a offert au passage : un tube occupé par une gyne Chthonolasius sp entourée d'ouvrières Lasius sp noires qui l'aideront à fonder sa colonie de fourmis jaunes.
Les fourmis jaunes ne sont pas aisées à élever, mais je verrai bien ce que ça donnera.

Je n'ai pas tardé à les installer dans un biorama inoccupé qu'il m'a fallu réaménager en conséquence parce que le genre Chthonolasius, aux mœurs endogées et ne sortant presque jamais, affectionne les bois morts ou les vieilles souches d'arbre en partie enfouies dans des sols frais et humides. Tout d'abord il m'a fallu vider le biorama d'origine de tout son décorum et de ses pierres jusqu'au béton cellulaire d'humidification, mais en laissant un peu de terre pour aménager le nouveau substrat que j'ai regarni des pierres qui ont été soigneusement lavées avant leur réutilisation.
Je possède un stock de racines, d'écorces et de bois vermoulus glanés au fil des ans et de mes longues pérégrinations dans le paysage dijonnais. J'avais anticipé le coup et pensé que certains de ces débris végétaux allaient plaire à mes nouvelles pensionnaires.

Par contre, ce qu'il me restait de terre grasse et de sable y est complètement passé.

Le sol, au côté gauche du biorama, que je n'ai pas voulu faire trop épais (6,5 cm), pourra être creusé de chambres assez proches du puits d'humidification pour rafraîchir le couvain de larves. Il accueillera provisoirement en surface les nourrisseurs parce que c'est là que sera déposé le tube de fondation.
Inversement, vers la droite, ça grimpe en pente jusqu'à 14 cm sur un empilement de pierres plates superposées entre lesquelles pourront être creusées les chambres plus sèches d'incubation des cocons. La racine, au milieu de tout ça, n'a été que partiellement enterrée. Le morceau de bois sur lequel repose le pinceau qui m'a servi à tasser le substrat est retourné côté vermoulu contre terre, et la fourchette m'a servi à égaliser celle-ci en la ratissant.
Sur le côté droit j'ai ajouté une large écorce servant de rampe d'accès au petit trou d'où part un tuyau souple conduisant à une ADC posée sur l'étagère qui se trouve dans l'autre compartiment du meuble. Pour finir, dans ce biorama transformé j'ai remis la branche qui s'y trouvait avant, et j'ai calé de la mousse dans le coin du puits pour végétaliser un peu l'ensemble et faire plus chouette.

Voilà !
En espérant que les Chthonolasius se plairont dans leur nouvel élément, mais ça c'est une autre histoire.
