Le 07 août 2014
Présentation de l'espèce:
Formica rufa, également connue sous le nom de « fourmi rousse des bois », est omnivore et édifie des nids en forme de dôme pouvant atteindre plus d'un mètre de haut, généralement situés dans un sous-bois dégagé. Dôtées d'un fort polymorphisme, les ouvrières peuvent envoyer un jet d'acide formique à 25 centimètres.
Polygyne, les jeunes reines, après essaimage, retournent le plus souvent à leur colonie mère. Les Formica rufa peuvent ainsi créer des super colonies constituées de plusieurs nids et de plusieurs reines, qui sont parfois transportées de nid en nid.
J'ai pu remarquer que les ouvrières de ma fondation appréciaient fortement le miel, qui est leur seule source de miellat, et avaient une très grande appétence envers les insectes. Systématiquement ramenés dans le tube, ces derniers sont "disséqués" par l'ensemble de la fondation, reine y compris, et ensuite apportés à proximité des larves.
Réputées inélevables et parfois soumises à polémique, je vais tâcher de vous montrer, à travers ce blog comment nous (la personne m'ayant expédié la fondation et moi) avons réussi.
Je ne suis sûrement pas le premier à réussir la fondation de cette espèce, cependant je n'ai jusqu'à maintenant vu qu'un blog les concernant, écrit par un espagnol qui plus est.
Description de la fondation:
La reine que je possède a été prélevée dans les environs de Nancy.
Reçue le 10 juillet avec 9 ouvrières plus la reine, elle ne comportait que 2 larves à son arrivée. Les centaines d’œufs ayants été boulottés pendant le voyage, il s'est avéré que cette espèce n'aimait pas du tout le transport !
10 jours plus tard (le 20 juillet pour les plus lents ^^), les petites larves faisaient leurs cocons, et dans la foulée la reine repondait une grappe d’œufs, pour mon plus grand bonheur !
Le 30 juillet, je recevais une vingtaine de cocons supplémentaires afin d'augmenter l'effectif et de favoriser la ponte de la gyne.
Les deux photos qui vont suivre vous montreront le couvain actuel de la fondation, composé de pas mal de grosses larves, de quelques petites larves et d’œufs, et la première ouvrière réellement née chez moi. Elle est d'une taille deux à trois fois inférieure aux autres, et est même plus petite que les actuelles larves.
Je m'arrêterais là pour la présentation globale, la prochaine fois je vous présenterais les spécificités de certaines ouvrières de ma fondation et quelques scènes de chasse.
Quelques petites photos de cette belle espèce pour clôturer ce premier billet:
Pour les curieux, les bavards et les pas-contents, je vous retrouve par ici.