Je décide de mettre à profit la diapause de mes fourmis pour ouvrir un blog au sujet de mes Myrmica sp.
Cette petite colonie sans être ancienne ne date pas de la dernière pluie et vous retrouverez ici sa toute première apparition sur le forum, à savoir le post d'identification de Myrmi, sa reine respectée (ou pas

Post d'identification
Avec l'expertise de @Lucas, j'ai pu en conclure ... et bien que Myrmi, trouvée par un beau matin d'avril 2014 dans mon jardin n'était pas une Myrmica rubra. En gros on s'oriente vers Myrmica scabrinodis, specioides ou groupe rugulosa, tout ceci est affaire de lobe et de courbure du scape ainsi que de forme du pétiole (c'est à dire le premier des 2 noeuds bien visualisables chez la sous famille des Myrmicinae entre le thorax et l'abdomen de la fourmi).
Intéressant l'élevage de cette espèce, déjà parce que la fondation est semi claustrale, il faut nourrir la gyne pendant la fondation, ce que j'ai fait avec des gouttes de pseudo miellat au bout d'un coton tige et quelques drosophiles une fois les premières larves apparues.
Ensuite ce sont des fourmis qui ont une faible possibilité de stockage de la nourriture, elles font peu (pas ?) de trophallaxies et tout le monde sort quand le repas est servi, ce qui rend l'observation intéressante. L'inconvénient c'est qu'elles sont plutôt du genre fragiles, elles peuvent facilement mourir en nombre pendant la diapause ou dès que l'humidité baisse trop, ce qui explique le nombre peu élevé d'ouvrières après 2 ans d'élevage.
Ah oui, rappel d'une petite particularité des Myrmicinae, elles possèdent un aiguillon et les Myrmica savent s'en servir, alors gare aux mains imprudentes !
Vous pouvez suivre l'évolution jusqu'à l'année passée de cette petite colonie dans ce sujet :
Mes fondations
Les ouvrières ne vivent pas plus d'un an et au printemps elles ont fort à faire pour renouveler tout l'effectif :
Mais elles ont un gros appétit (en insectes), sont de rudes combattantes avec un recrutement rapide, et je l'ai découvert récemment, plus elles sont nombreuses plus elles développent leur capacité à l'évasion, ceci malgré la vaseline ou le talcool.
Elles sont actuellement environ 50 à la mise en diapause, c'est à dire à peu près autant qu'à la même période il y a 2 ans mais 2 fois plus que l'année dernière où il y avait eu une forte mortalité durant l'été.
Connaissant la possible polygynie du genre, j'avais également essayé d'introduire une nouvelle reine fraichement trouvée (au même endroit) dans le tube mais celle-ci a été rejetée.
Le tube que voici avec l'AdC à plafond troué et le dispositif coton + morceau de bois servant à obturer l'entrée afin de garder une meilleure humidité dans le tube (en plus de leur assurer une plus grande tranquillité qu'elles apprécient sûrement) :
La pince est la meilleure parade pour éviter les piqûres et la seringue me sert à réhumidifier le coton de pseudo-miellat pour éviter d'avoir à le changer tous les jours.
En espérant de belles aventures pour la prochaine saison, avec pourquoi pas un passage en nid.
Pour vos remarques, suggestion (pour l'année prochaine
