Le 28 février 2017
Présentation de l'espèce :
Formica pratensis est une proche parente des Formica rufa que j'avais élevées il y a quelques années (cf ce lien).
Tout comme cette dernière, elle est omnivore et édifie également des nids en forme de dôme.
Moins populeuses que les rufa, les pratensis forment des dômes plus petits pouvant passer inaperçu entre les hautes herbes si l'on est pas très observateur.
Il est courant de voir de petits dômes en bordure de route : c'en sont les propriétaires.
Pour faire honneur aux fourmis rousses, cette espèce projette également des jets d'acide formique lorsque le nid est attaqué. J'en ai fait les frais lors d'une promenade, et j'ai pour l'instant été épargné à mon domicile, mes actuelles protégées sont un peu plus dociles (pour le moment du moins...).
En 2012, les fourmis rousses étaient réputées inélevables, les choses ont un peu changées depuis, les fondations réussies s'étant multipliées, à l'inverse du nombre de blogs malheureusement toujours aussi faible.
Description de la fondation :
La reine que je possède a été prélevée dans les monts du Lyonnais, en 2015, par Lola qui m'en a gracieusement fait don, je la remercie encore !
Récupérée en novembre, la fondation possédait plusieurs dizaines d'ouvrières dont une partie s'est noyée quand je l'ai récupérée suite à la classique fuite de la réserve d'eau !
Fin novembre, tout ce petit monde a été placé au frais, pour une sortie deux mois plus tard, début février.
J'ai décidé de commencer le blog aujourd'hui car la reine m'a gratifié de la première ponte de l'année, quelques semaines après la sortie de diapause.
Je sens déjà vos mines déconfites derrière l'écran à la vue de la photo qui va suivre : on est d'accord, je vous ai habitué à mieux photographiquement parlant, mais je n'ai pu obtenir de meilleurs clichés dans la soirée de la fameuse petite grappe d’œufs. J'essaierai de me rattraper dans quelques lignes.
Voilà, le moment douloureux est passé...
À la sortie de diapause, les ouvrières se sont jetées sur le miellat que je leur ai offert (toujours la même recette aussi complexe : du miel avec parfois un peu d'eau) et quelques humbles morceaux de steak hachés qui furent ramenés illico dans le tube.
Les gastres ne mentent pas, elles ont apprécié le repas.
Tout comme chez les rufa, les ouvrières pratensis possèdent un fort polymorphisme, avec des corvéables (©Libertango) approchants la taille d'un major Camponotus tandis que d'autres se confondraient presque avec des Lasius.
Pour terminer ce premier billet, comme à mon (ancienne) habitude, je vous mets quelques photos prises sur un petit obélisque que j'ai placé dans l'ADC, seule et unique décoration mais qui permet au moins de vous offrir quelques clichés.
D'ailleurs, l'une des ouvrières s'est mise en tête d'apprendre à lire les hiéroglyphes.
Et le petit bonus pour Geoff95, une photo plus artistique.
Le lien du [Q/R], c'est ici !