Sujet autour de l'hygrométrie dans les nids et sur les espèces en général.

Vous débutez dans l'élevage de fourmis ? Vous avez de nombreuses questions ? Posez les ici.
Avatar de l'utilisateur
mica2727
Nymphe 1
Nymphe 1
Messages : 115
Inscription : sam. 6 juin 2009 23:39
Genre :

Sujet autour de l'hygrométrie dans les nids et sur les espèces en général.

Message non lu par mica2727 »

Bonjour à tous,

J'aimerai exposé une idée, et une hypothèse pour les éleveurs de fourmis les plus chevronnées, ou les scientifiques ayant déjà fait des expériences.

Ce sujet est ouvert à toutes critiques, idée, et au contraire j'aimerai un maximum d'avis, et vos positions.

Je me lance, les sujets qu'on a très souvent autour de l'hygrométrie, ou l'humidité dans l'air des nids me pose une question assez fascinante, moi qui ai fait des recherches dans le passé, si @Jarode était là ce serait plus simple, mais j'espère que @Seed noir comprendra lui aussi.

Je me demande si les taux d'humidités, et d'hygrométries, ne sont pas fausser pour certaines espèces ? Ou plutôt je reformule, je pense qu'ils sont vieillissant, je m'explique...

Dans la nature, si vous cherchez et vous soulevez juste des pierres, vous verrez systématiquement des Solenopsis fugax à côté d'autres espèces, après tout elles volent le couvain, et mange sûrement des ouvrières (expérience personnelle). Les fourmis fonctionnent en symbiose dans la nature, c'est rare d'avoir une seule colonie isolé dans un coin, il y a toujours une autre colonie proche (encore une fois, une expérience personnelle), car théoriquement si il y a de la nourriture et qu'une reine est installée, d'autres peuvent le faire à côté d'elles aussi. Alors que quand aucune ressource n'est disponible, il n'y a pas de colonie d'installée. En fait c'est juste de la logique.

Par exemple, on peut trouver ensemble dans un rayon d'un mètre :
- Formica sp + Solenopsis fugax + Myrmica sp. (celle des collines) et même Lasius sp. noire + Lasius sp. jaune.
- Tetramorium caespitum-impurum + Solenopsis fugax + Formica sp.

Et je pourrais continuer encore longtemps, ma théorie (et du coup c'est pour ça que le sujet est ouvert, même si vous me dites que je dis des âneries y'a pas de soucis, c'est le but d'un forum, de parler de chose et d'autre).

Formica a besoin de très peu d'humidité d'après les fiches d'élevage, mais Solenopsis fugax a besoin de beaucoup d'humidité, à saturation même pour certains, et pourtant ? Elles est très adaptative, car elles vivent à côté des Formica sp.
Ensuite pour les autres espèces, par exemple les Myrmica sp. qui vivent dans la forêt et surtout au bord de l'eau, vive exclusivement dans du bois mouillée, ou sous le bois, ou alors dans la végétation bien caché, jamais en plein soleil, donc elles n'a pas de soucis, sur les taux d'humidité et d'hygrométrie, tout correspond. Mais figurez-vous que je n'ai vu que très rarement, voir pas du tout, de Solenopsis fugax proche de celle ci, d'ailleurs la plupart du temps à côté c'est des Lasius sp. noire, ou des Myrmica sp. elles même.

Ensuite les Tapinoma sp. aiment la chaleur, chaque fois que j'en vois, elles sont installées dans une pierre chauffé au soleil, ou alors juste sous un tout petit dôme.

Conclusion de mon sujet, et sur ce que j'aimerai parler, en fait j'ai l'impression que les taux d'humidités sont vraiment très variable, et que les espèces s'adaptent vraiment très bien, pour les Lasius sp. jaune, ou noire. Pour les Solenopsis fugax, aussi.

Ensuite effectivement, d'autres ne sont pas adaptative, comme les Myrmica sp. (des forêts), et les Myrmica sp. (des collines), la première a besoin d'humidité, et la deuxième vient carrément au soleil dans la sécheresse, alors que la première serait déjà morte dans ce climat.

Les Tetramorium sp, Temnothorax sp, Aphaenogaster sp, Formica sp, toutes celles là le biotope est toujours le même. Soit super exposé au soleil comme les Tetramorium sp. et dans une terre plutôt calcaire, argileuse, au bord des champs, mais toujours exposé au soleil qui se lève. Les Temnothorax sp, souvent dans des glands ou du bois qui pourrie donc malgré la chaleur qui tape elles ont toujours besoin d'ombre, autant que les Aphaenogaster sp, et les Lasius fuliginosus, qui elles vivent carrément dans des troncs d'arbre (expérience personnelle), mais j'en croise de moins en moins, à cause des propriétaires (par exemple au bord de la voie verte) qui retire les arbres. Je n'ai même pas vu une gyne cette année, ou peut être pas fait attention aussi :tututu: .

D'ailleurs, je ne trouve plus de Lasius emarginatus ou j'en voyais habituellement.

Et vous, vous en pensez quoi de tout ça ?
Avatar de l’utilisateur
natant
Gyne Vierge
Gyne Vierge
Messages : 697
Inscription : dim. 11 févr. 2024 20:08
Localisation : Banlieue parisienne
Genre :

Re: Sujet autour de l'hygrométrie dans les nids et sur les espèces en général.

Message non lu par natant »

Je suis d'accord en partie avec l'adaptation des espèces. Par exemple, il m'arrive fréquemment de voir des colonies de Lasius sp. Noire dans du bois mort, ou dans d'autres surfaces sèches.
Qui ne tente rien n'a RIEN. :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
I-D-É-MYR.Dijon
Gyne Fécondée
Gyne Fécondée
Messages : 1984
Inscription : mer. 4 août 2021 12:46
Localisation : 21000 Dijon - Côte d'Or
Genre :

Re: Sujet autour de l'hygrométrie dans les nids et sur les espèces en général.

Message non lu par I-D-É-MYR.Dijon »

Il y a une grande différence entre ce qu'il se passe dans la nature pour les fourmis et ce qu'il se passe pour elles en élevage captif en nos domiciles. Alors il est inutile de chercher la petite bête concernant leurs préférences spécifiques en terme d'hygrométrie, de température, et autres besoins vitaux.

Le mieux pour obtenir des réponses à tes interrogations serait de te référer à l'expérience non pas des experts mais de celles et ceux qui ont réussi à maintenir une ou plusieurs colonies de différentes espèces de fourmis en vie chez elles ou chez eux jusqu'à ce qu'elles atteignent un âge mature (4 ou 5 ans), voire même jusqu'à l'obtention d'un vol nuptial.

Ces membres-ci sauront de dire ce qu'ils ou elles pensent des facteurs qui semblent tant te tenir à cœur et dont ils ou elles tinrent compte ou non pour parvenir au succès désiré, comme moi qui va très prochainement fêter les 11 ans de ma colonie de Lasius emarginatus m'ayant cette année pour la première fois produit des imagos femelles, à l'instar de mon ex colonie de Formica rufibarbis (6 à 7 000 ouvrières) morte au bout de cinq ans.

Pour mon exemple personnel in natura, lors de mon inventaire myrmécologique du parc de la Fontaine aux Fées réalisé en 2011/2015 sur les hauteurs de Dijon, j'ai pu constater qu'entre les deux espèces d'Aphaenogaster, celle qui vit dans les landes (ou buxaie) sur éboulis en plein cagnard est A. gibbosa, et l'autre, A. subterranea, préfère l'ombrage des combes fraîches et légèrement humides.

Même Solenopsis fugax ose nicher sous les pierres cuisant au Soleil, mais rien ne dit qu'elle y demeure longtemps, du moins juste le temps peut-être de sucer l'hémolymphe des larves de ses victimes pour s'en abreuver dans le seul but d'éviter la déshydratation et non de fuir systématiquement le coup de chaud dont son couvain a peut-être besoin pour murir.

En élevage, avec plusieurs espèces aux besoins souvent très différents, le mieux est d'éviter de tourner autour du pot* pour satisfaire tout son petit monde : Ce sera la même diapause (entre 5 et 10°C) pour toutes les espèces ; la même ambiance en été (27°C) ; un coin humide et un autre sec dans leur nid attitré, puis de l'eau à boire sans discontinuer parce que l'eau c'est la vie.

* D'où l'expression « Il est inutile de tordre du cul pour chier droit ! » :mrgreen:
Camponotus vagus et C. ligniperda - Lasius emarginatus et L. niger - Formica rufibarbis - Messor barbarus - Myrmica sp. - Temnothorax unifasciatus et T. nylanderi - Pheidole flaveria.
Avatar de l'utilisateur
mica2727
Nymphe 1
Nymphe 1
Messages : 115
Inscription : sam. 6 juin 2009 23:39
Genre :

Re: Sujet autour de l'hygrométrie dans les nids et sur les espèces en général.

Message non lu par mica2727 »

Hey ben, j'en attendais pas autant, mais c'est vrai tout ce que tu racontes, y'a vraiment beaucoup de chose qui m'intéresse.

Effectivement, je ne peux pas affirmer que les Solenopsis fugax vont plus profond dans la terre ensuite, ça se passe sur une colline dans un champ, ou toute une zone est en plein soleil, alors elles peuvent très bien déménager plus loin et plus bas, en plus c'est argileux, y'a des pierres calcaires sur le champs, et aussi dans le chemin, donc le sol plus profond, doit être sûrement humide et frais. Puis j'ai peut être trouvé la réponse moi même, si elles remontent aussi, c'est que bientôt elles vont essaimer, et du coup elles doivent manger beaucoup plus et chasser du couvain, ainsi en remontant elles peuvent trouver tout le nécessaire pour essaimer dans un mois ou deux.

C'est juste bizarre de ne pas trouver des Solenopsis fugax dans la forêt humide aux côtés de Myrmica sp, alors que normalement elles vivent dans un coton saturé d'eau en élevage, après dans la nature, les Myrmica sp forment des colonies "amies" je ne sais même plus si ça porte un nom, même si ça ne fait pas de polygynie entre elles, et que chaque colonie est unique, elles ne s'attaquent pas entre elles, mais s'attaque volontiers à toutes les autres, quoique, non, je ne suis pas sur, faudrait que je les étudie plus que ça, mais me faire bouffer par les moustiques au bord de l'eau, ce n'est pas terrible en ce moment.

*suspect*

Revenir à « Le Coin des "Débutants" »