Hi ! T'inquiètes Guillermo, un bain quotidien de
Petrolatum, paraît que c'est bon pour le teint. Merci de ton soutien : p
etii a écrit :là à penser que l'homme crée ses propres nuisances
Bien et Mal nécessitent un référentiel... Si l'on ne croit pas en Dieu(x), faut bien croire en l'Homme !
Par contre les dégâts ne sont pas que d'ordre économiques. Ils sont également d'ordre social (destruction du patrimoine, nuisances, répercussions des problèmes économiques bien sûr, effets secondaires des moyens de lutte entrepris...). Pour les études, oui... On défend notre os, quoi.
etii a écrit :Pour ce qui est de définir les espèces exotiques que l'on pourrait élever sans danger, c'est tout simplement impossible. Le vivant est en perpétuelle évolution, l'adaptabilté est permanente... ce serait aussi dégager certains éleveurs de leur responsabilité.
Dégager les éleveurs de leur responsabilité, c'est le but : n'étant pas (ok, plus...) adepte de l'anarchisme, je pense qu'il est nécessaire que des lois, réfléchies par des experts en la matière, décident de ce qui est ou non dangereux. Parce que, d'une part, il est évident que tout le monde ici n'a pas les notions d'écologie et d'entomologie nécessaires à l'appréhension du problème (moi le premier), et d'autre part, comment rester objectif lorsque l'on doit juger d'une passion ?
Par contre, il ne me semble pas impossible de définir ce danger. L'évolution est parfois surprenante, mais si une espèce n'est pas adaptable au
biotope français à un moment To, il faudrait attendre que : cette espèce subisse une mutation, cette mutation lui confère l'adaptabilité au biotope, la colonie ayant subie la mutation soit précisément celle qui s'échappe. Je pense que pour le coup la probabilité est faible, plus faible que celle qu'une espèce du Sud de notre pays ne s'adapte au Nord, entraînant une invasion civile !
DMX a écrit :Il me suffit juste de faire un tour sur antbase pour rendre compte que les espèces invasives y sont présentes. Je pense qu'une espèce qui est bien implantée sur son territoire est considérée
endémique (même s'il y a moins d'un siècle elle ne l'était pas).
Désolé si je chipote avec le vocabulaire :
- exotique : espèce provenant d'une autre région du Monde.
- invasif : espèce étendant son aire de répartition à une autre région que celle dont il est originaire.
- endémique : dont l'aire de définition est strictement limitée à sa région d'origine.
Par définition donc :
- une espèce exotique peut ne pas être invasive : oui.
- une espèce invasive peut ne pas être exotique (« vice-versa ») : non.
- une espèce invasive peut être endémique : non.
M'enfin ce ne sont que des détails. Quand à
P. pallidula, il est certain que...
Jarode et etii a écrit :...les espèces présentes en France ne présentent aucun danger. Si une espèce de France métropolitaine n'est pas présente en un lieu précis dans l'hexagone, c'est tout naturellement que le milieu n'est pas propice à son développement (sinon elle l'aurait colonisé depuis des milliers d'années) car il n'y a aucune barrière naturelle infranchissable par les fourmis en France (Océans, Mers, Hautes et longues chaines de montagnes).
Cela dit ta théorie est intéressante ! Mais on peut souligner que, dans ce sens, toute espèce (animale mais aussi végétale) a été autrefois invasive.
Dans l'idée de la liste que tu proposes, il me semblerait plus logique de dresser une liste d'espèce que l'on peut élever, toute espèce non-citée étant interdite. On pourrait ainsi tester expérimentalement la résistance de chacun des membres de la liste, en milieux naturel comme en milieu anthropique, écartant (presque) toute possibilité d'imprévus. M'enfin comme tu le soulignes, ça ne rime à rien tant qu'il n'y a ni réglementation, ni vendeurs spécialisés (la présence de faune australienne dans certains tubes à essais étant pour le moins suspecte).
Pour le labo, je taffe actuellement dans un CSIRO, département entomologie, section plantes invasives. Le but est de contrôler ces « exotic weeds » en employant des « biocontrol agents » à 6 pattes. Pour répondre à ta remarque : oui, il y en a des exotiques dans les labos des spécialistes, parfois même des dangereux. Mais le risque n'est pas encouru dans le but de divertir un particulier d'une part, et les moyens mis en œuvre et décrit précédemment ne sont pas comparables d'autre part.
HollowMac, on pourrait déterminer ce potentiel avec une faible marge d'erreur si l'on se penchait réellement sur la question, pour une espèce donnée, en alliant étude théorique et expérimentations. Cela dit, je n'ai jamais entendu parler de l'entreprise de telles études.
Jusqu'à aujourd'hui, les espèces invasives ont été disséminées par des transports de marchandises, mais il y a fort à parier que le cas de
S. invicta encourage à plus de précautions dans les échanges à venir. Par contre, la
myrmécophilie amateur est un phénomène relativement nouveau, du moins, dont l'évolution en 5 ans peut porter à réfléchir. Les trafics de
gynes entre continents prennent de l'ampleur, de même, un public de plus en plus large est concerné. Ce qui rend tout à fait cohérente la théorie selon laquelle la prochaine espèce de fourmi ou la prochaine pathologie touchant (entre autres) les fourmis puisse venir de cette voie.
La différence, c'est qu'aujourd'hui, on pourrait être suffisamment rusés pour éviter cette prochaine invasion (du moins, la retarder suffisamment pour laisser à nos fourmis / abeilles / forêts... Le temps de s'habituer à toutes celles qu'elles ont subi ces dernières années !!). Selon certains, en étant très prudents, selon moi, en étant extrêmement prudents, et enfin selon d'autres, comme moi lors de mon premier post, en bannissant l'exotique myrmécéen.