_REIKO a écrit :Bonjour.
Avec un des sujets qui vient de passer, je me suis mis à me questionner à propos de la congélation des insectes.
Tout d'abord pourquoi vouloir éliminer les acariens des insectes donnés à une colonie car de base les
gynes en pleine nature y sont habituées (je crois car à ma connaissance elles n'ont pas de congélateur), ce qui veut dire que les gynes ont été confrontées à des acariens dans leur vie antérieure, et ne risque du coup pas de succomber.
Deuzio, si on ne congèle pas les insectes donnés les ouvrières vont-elles aussi développer des anticoprs et donc devenir plus résistantes contre les maladies.
Voila merci pour votre réponse.

Ha ha ha je ne veux surtout pas paraître prétentieux ou quoi mais quand tu travailles dans la médecine, c’est le genre d’énormités qui te rappelle que les notions médicales ne coulent pas toujours de source.
Les anticorps sont des protéines produites par le système immunitaire pour lutter contre les agents infectieux dans l’organisme (par des micro-organismes comme les virus, bactéries, parasitoses, fungi ...), ce qui n’a rien à voir avec les acariens, qui ne font que cohabiter pour la plupart voire pour certains sucer la lymphe mais ce n’est pas les anticorps qui vont contrer ces grosses bestioles rapporté à la taille d’une fourmi. Je ne sais d’ailleurs pas si elles sont effectivement dotées d’un système immunitaire adaptatif, qui permet la production d'anticorps.
La grande différence entre le milieu naturel et l’élevage, c’est probablement que dans la nature les acariens ont énormément de substrat pour se développer, énormément de déchets à grignoter, alors que dans l’environnement très étroit de l'élevage, le manque de nourriture pour les acariens les poussent à s’attaquer au
couvain, provoquant un stress chronique et l’arrêt de la ponte ou carrément la mort de la reine (voire sucer l’
hémolymphe des fourmis mais c’est une petite partie d’entre eux seulement).
Il est également très probable que dans la nature certains prédateurs des acariens rentrent en compétition avec eux et permettent de réguler leur population.
Bref il y a pleins de facteurs, connus et inconnus, qui expliquent pourquoi les parasites se développent mieux dans les élevages que dans les milieux naturels.
