Elles aussi ont connu un petit bond démographique sans même que je m'en rende bien compte (les danseuses dansent alors forcément, dans ce jeu de tutus et de ballerines, allez-vous en...faire des comptes d'apothicaire). Je voyais bien quelques cocons vides trainés mais je ne m'attendais pas à autant de naissances: 48 fifilles qu'elle a la mère maculatus, pas mal, non ? J'ai aussi eu mon premier décès, surement une ouvrière première génération qui a tiré sa révérence après ses bons et loyaux services. La gyne n'a plus sa belle physogastrie; est-ce l'annonce d'une future pause ?
Le 27 novembre 2008:
Elles me font définitivement délirer !!! Les ouvrières gardent les œufs hors de contact du sol du nid. Mes Lasius faisant de même (généralement elles collent les grappes sur la paroi du plexi transparent), je présume que c'est une habitude commune. Ce soir je leur ai donné une mite alimentaire (elles pondent dans le tas de farine de mes ténébrions - cela ne me traumatise pas plus que cela), sans les ailes (sinon c'était perdu d'avance tellement elles sont gauches). Une ouvrière en tirait une autre par une antenne après une attaque de la mite, croyant certainement que c'était encore la dite proie, il lui a fallu un petit moment pour se rendre compte de sa méprise ! De vraies blondes !!!!
Le 29 novembre 2008:
J'ai eu, une nouvelle fois, le privilège d'assister à une séance de sortie de cocon. Non pas que je ne connaisse pas déjà ce moment de naissance assez épique chez mes Lasius mais ma vue étant ce qu'elle est (no comment) et la taille de ce genre aussi, l'émotion est moindre, j'avoue
Les photos valent ce qu'elles valent...ne croyez pas que cette séance de papouilles est la manifestation d'un pseudo amour maternelle d'ouvrières qui ne seront jamais mère, elle consiste tout simplement à enlever la peau qui recouvre l'imago (l'élement blanc que l'on voit au bout des pattes sur la cinquième photo); sans cette opération, c'est la mort assurée.
Autant j'ai des colonies pour lesquelles je me dis que je n'eusse point dû peut-être me lancer dans l'aventure (j'ai connu quelques échecs, dont Camponotus herculeanus fait partie), autant je suis content de mes Camponotus maculatus: elles se développent bien, vite...pour des camponotes, c'est du gâteau comme on dit vulgairement, et les observations pour un myrmécologue amateur comme moi, ne sont que du bonheur.


