[FICHE] Camponotus lateralis

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C-R
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[FICHE] Camponotus lateralis

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Camponotus lateralis
(Olivier, 1792)
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Difficulté : moyenne.


Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Espèce : lateralis

Taille de la reine
: 7-10mm
Taille du mâle : 7mm
Taille des ouvrières (fort polymorphisme ; minor, major) : 3-7mm
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Répartition géographique : Pourtour méditerranéen
Période d'essaimage : Avril à mai
Type de nid in natura : Espèce lignicole, nid sec dans le bois.
Régime alimentaire in natura : Miellat de puceron, insectes morts. Ne chasse pas. Peut remonter les files de Crematogaster scutellaris (mimétisme, Camponotus lateralis ressemble à C. scutellaris).
Taille d'une colonie adulte : Environ 2000 ouvrières.
Espèce strictement monogyne.

ÉLEVAGE

Indépendante et claustrale, la reine tient sur ses réserves jusqu'à donner naissance à ses premières ouvrières.
Placer la reine fécondée dans un tube à essai muni d'une réserve d'eau, le coton ne devra pas laisser passer trop d'humidité, cette espèce étant xérophile.
Il est intéressant d'observer que les premières ouvrières ne présentent pas ou très peu la coloration rouge caractéristique.

Le nid


Le nid n'a pas besoin d'être blindé car cette espèce ne creuse pas le béton cellulaire (bien qu'elle en soit capable).
Si dans la nature elles logent dans le bois, elles sont peu exigeantes, du nid en plexyiglas au béton cellulaire. L'important étant de garder le nid relativement sec, cette espèce, xérophile, a horreur de l'humidité. Il est possible de la maintenir avec pour seule source d'eau un abreuvoir dans l'ADC.
Maximum 15% de la surface humide.




Comme toutes les Camponotus françaises, elle est endogène- hétérodynamique : la diapause est OBLIGATOIRE.
L'hivernage s'effectue de mi-octobre à mars à une température de 10° à 15° maximum.
Plus généralement, 3 mois de diapause peuvent suffire. Dans l'idéal, une baisse puis une remontée graduée de la température est préférable.

Les larves L2 hivernent avec la colonie.

Nourriture


Camponotus lateralis, en terme de nourrissage, peut s'apparenter à une Lasius.

Les petites fondations vont bouder nombre d'insectes, préférez donc les petites proies tendres (mortes et congelées depuis 72h par précaution) telles que les mouches ou les petits grillons.
En revanche, les liquides sucrés tels que le lait-sucré, l'eau-miellée ou l'eau-sucrée remporteront un franc succès. Vous noterez l'importance des physogastries chez cette espèce.

En grandissant, la colonie acceptera tout sorte de nourriture, avec toujours une préférence pour les liquides sucrés.

Conditions de maintien


Il n'est pas nécessaire de chauffer cette espèce, comme pour toutes les indigènes.
En revanche, maintenir la température au dessus de 25°C hors période de diapause ne pourra que faire du bien à cette espèce. Le développement en sera accéléré. Il faut compter, à 25°C, entre 6 et 8 semaines pour le passage de l'œuf à l'imago.
L'humidité devra être très faible, environ 15% de la surface du nid, un abreuvoir peut suffire.


Généralités d'élevages : Camponotus lateralis est une fourmi timide, petite pour une Camponotus. L'espèce s'en rapprochant le plus parmi les plus élevées sera Camponotus piceus.
Sa robe rougeâtre de la tête jusqu'au thorax est certainement la raison de sa popularité. Appréciant les espaces confinés et une humidité relativement faible, elle n'est pas une espèce à grande difficulté.
Cependant, sa timidité et son inactivité chronique peuvent lasser ou ennuyer les amateurs de chasseuses qui se tourneront plus vers le genre Formica (par exemple).
Si les fondations sont fines bouches sur les insectes, un régime constitué de liquides sucrés n'empêchera pas les larves de se nymphoser.

Le polymorphisme est extrêmement important, certains major peuvent atteindre la taille de la gyne. Ces derniers n'ont absolument pas le rôle de soldat mais, au contraire, celui de garde-manger vivant.
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Blogs où apparait l'espèce Camponotus lateralis : :

[Blog] Camponotus de C-R
[Blog] Les Camponotus lateralis de Fourmis16 !
[Blog] Les Camponotus de Joshua34
[BLOG] Les Camponotes de M.Ants
[Blog] Camponotus lateralis - Aquario
[BLOG] de mes Camponotus lateralis



INFORMATIONS RELATIVES À Camponotus lateralis

Un polymorphisme continu est présent chez les ouvrières. Celles-ci sont classiquement séparées en trois catégories selon leur taille : minor, media, major. Les ouvrières ont la tête et une partie du thorax rouge, tandis que le gastre reste noir. La reine possède généralement la tête rouge, bien que certaines variantes sombres existent.
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Il est connu que Camponotus lateralis peut remonter les pistes phéromonales de Crematogaster scutellaris. Ces espèces dont le comportement diffère totalement ont pourtant bien en commun, que ce soit leur couleur ou au niveau des composants chimiques constituants les pistes. Les deux espèces ne vivent cependant pas en symbiose, loin de là, et il n'y a aucune coopération, au contraire. On suppose que les Camponotus lateralis remontent les pistes des Crematogaster scutellaris pour atteindre certaines sources de nourriture ou plus probablement pour profiter de la protection involontaire de cette Myrmicinae si agressive.

L'espèce essaimant relativement tôt dans l'année, les sexués mâles et femelles sont produits en été et hivernent avec la colonie afin d'essaimer au début du printemps. Ceci permet à la princesse de passer un hiver en sécurité pour bénéficier un maximum du beau temps afin d'avoir le plus d'ouvrières possible avant la mauvaise saison.

Dans la nature, il n'est pas rare d'observer de petites files de Camoponotus lateralis le long des arbres, spécialement vers les plants infestés de pucerons, dont elles profitent allègrement du miellat. On observera alors des allers-retours entre des ouvrières physogastres rentrant au nid et les autres allant se remplir la panse !
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Observations comportementales :

L'espèce ne sépare pas les différents stades du couvain, et les larves de tous stades se confondent avec les cocons. Quelques ouvrières restent constamment à l'entrée du nid, à l'image d'une sentinelle. Les trophallaxies sont impressionnantes et peuvent compter un nombre d'ouvrières important (>5). Les ouvrières ne sont pas de grandes fourrageuses, on n'en compte généralement que quelques-unes sur des centaines dans l'ADC, cependant, en présence de nourriture, le recrutement est efficace et un bon nombre d'ouvrières viennent profiter du festin.
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