**Fin** [Blog] Camponotus consobrinus

[Libertango]

Bonsoir à toutes et tous.

En premier lieu, bien avant de commencer à narrer les pérégrinations de cette espèce ô combien fascinante, ces quelques lignes afin de vous annoncer que nous sommes, ma compagne et moi-même, les heureux repreneurs de la colonie d'un éleveur aussi sympathique que talentueux ; Grey le bien qualifié "Camponote's addict" (une bien belle après-midi passée en sa compagnie).

Lui-même tenait un journal à leur sujet.
https://www.myrmecofourmis.org/forum/vi ... php?t=4168

Ce blog que nous initions aujourd'hui en sera donc la logique continuité.

En préambule, les photos de l'aire de chasse déjà habitée ainsi que celle des nids qui accueilleront les Camponotus consobrinus dès que leur viabilité sera éprouvée (humidité). Les premiers tests commencés hier au soir sur le plus grand des deux nids s'avèrent concluants. Mais aussi un troisième cliché, quelques heures après la dépose des tubes ; habitations provisoires certes mais au combien appréciées par les quelques deux cents ouvrières accompagnées de leur couvain ; il ne fallut pas attendre bien longtemps avant qu'ils ne soient colonisés et que les "Mikados" décident de se sustenter.

Mais trêve de bavardages, place aux photos *.

Pour vos questions éventuelles.
[Q/R] Camponotus consobrinus (Australie)
https://www.myrmecofourmis.org/forum/vi ... php?t=9518

Aire de chasse
Verre 4mm - Dimensions en cm : 60 (L) x 30 (l) x 20 (H)
Décor en plexiglas encore incomplet afin de ne pas déranger la colonie plus que de raison.

Aire de chasse

Nids
De gauche à droite, Dimensions en cm :
[1] 30 (L) x 20 (l) x 5 (H)
[1] 30 (L) x 40 (l) x 5 (H)
Bac en verre 4mm. Fond et galeries en plexiglas, hauteur salles 2 cm.
Non présent sur la photo, couvercle en verre 6 mm avec trous de 27 mm pour les tuyaux de liaison entre modules.

Modules habitables

Tubes et premiers pas des habitantes
Nourriture (eau sucrée et aussi miel/sirop d'érable/eau sucrée dans le second abreuvoir).

(*) Nous venons de commander un microscope USB qui, nous l'espérons, permettra de vous présenter à l'avenir des photos et vidéos bien plus précises.

[Libertango]

Bonsoir à toutes et tous.

Cela fait maintenant une semaine que la colonie de Camponotus consobrinus a été déposée dans l'aire de chasse abritée dans cinq tubes à essai confortables et humides à souhait.

Ce premier cliché a été pris le lendemain matin. Seule une courageuse ose s'aventurer et braver la lumière du jour... Comme il est aisé de l'imaginer, toutes sont blotties les unes contre les autres protégeant par la même un couvain plus que conséquent comme vous pourrez bientôt le constater. Durant la journée, seule une petite trentaine d'ouvrières s’aventuraient dans l'aire de chasse afin de s'alimenter en liquides sucrés et en pauvres petits insectes sans défense face à des fourmis à la célérité fulgurante ; la réputation des australiennes, celles à six pattes, en cela n'est pas galvaudée.

Mais c'est en pleine nuit, alors que j'allais chercher un verre de lait (anecdotique ^^), que je décidai d'aller jeter un petit coup d’œil. Dans la pénombre, quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'il y avait foule ; plus d'une centaine d'individus qui manifestaient devant l'entrée. Ni une ni deux, je saisis de mon portable et hop une "photo super nette" (hum...) prise à la volée car dès l'instant où j'ai allumé, elles rentrèrent derechef dans leurs tubes. D'autres soirs, j'ai pu remarquer qu'elles se dégourdissaient les papattes, jouaient aux chaises musicales en changeant parfois de tubes et multipliaient les trophallaxies. Tout cela avec sérénité.

Parallèlement, je testais le plus petit des deux nids (20x30x6) afin de m'assurer de sa viabilité en le maintenant durant cinq jours, selon le cycle d'élevage, à une température constante de 25 degrés la journée et 22 la nuit. Heureux de constater que ce nid semblait convenir, peu de condensation sur la vitre, je pris la décision de le relier à l'aire de chasse avec un tuyau flexible de 27 mm de diamètre.

Le moment de vérité ! Vous savez ce que c'est.. De la simple idée, fantasme même à la conception, on imagine un nid en étant persuadé qu'il conviendra. Mais finalement ce sont elles qui décident. Ce pourquoi, je n'ai pas touché aux tubes qui les abritaient ; la patience étant mère de sureté d'autant plus lorsqu'elles sont tropicales. Ces Camponotus sont curieuses, très curieuses. Dès lors que vous ajoutez une mouche, un simple morceau de plexiglass sur leur territoire elles ne peuvent s’empêcher, par petits groupes, d'aller enquêter.

Rapidement les premières s’engouffrèrent dans le tube que j'avais soigneusement pris soin d’enrubanner de papier aluminium. Une, deux, puis cinq, puis dix,.. elles exploraient, prenaient la pose au cœur même de leur future habitation. Certaines restaient sur place, appréciant certainement la moiteur et la chaleur. D'autres firent machine arrière. Moins d'une demie heure plus tard, elles transportèrent les premiers cocons. Je pus même observer les premiers portages sociaux. Quel spectacle ! Ce fut bientôt un flot incessant.

Ce matin,

Au moment où j'écris ces lignes une grande partie de la colonie, les deux tiers a pris ses quartiers semble t-il définitivement. La reine, quant à elle, est encore dans l'un des tubes accompagnée d'une très solide garde rapprochée mais gage que ses filles l'inviteront prochainement à les rejoindre...


Edit : 24/09/2011, 9h45. Son Altesse vient de prendre ses quartiers dans le loft n°2. ^^
Je laisse deux des cinq tubes dans l'aire de chasse au cas où.

Pour vos remarques et questions éventuelles.
[Q/R] Camponotus consobrinus (Australie)
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[Libertango]

Bonjour à toutes et tous.

Que peut donc faire un myrmécophile lors d'un week-end ? Plusieurs options s'offrent à lui : observer nonchalamment les tribulations de ses protégées, nettoyer les aires de chasse, faire une excursion dans le congélateur pour y chercher quelques insectes non revêches, ranger son équipement, réfléchir à l'amélioration de l'habitat de toutes ses pensionnaires, etc (liste non exhaustive).

Et comme si cela ne suffisait pas, il peut aussi les compter... Heureusement, Antscounter et Alan Mathison ont rendu cette action moins corvéable.

Quelques points de couleur plus tard, mes ouvrières Camponotus consobrinus se voyaient comptées, cataloguées, étiquetées. Trois semaines après la sortie de diapause de la colonie :

Ouvrières : +- 200
Cocons : 35
Œufs et larves : environ 200

L'explosion démographique s'annonce dantesque.



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[Q/R] Camponotus consobrinus (Australie)
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[Libertango]

Bonsoir à toutes et tous.

Une quinzaine de jours s'est écoulée depuis la dernière mise à jour du blog. Ces deux dernières semaines ont été prolixes en évènements de toutes sortes. En premier lieu, j'ai décidé de raccorder le nid [30 (L) x 20 (l) x 5 (H)] dans lequel séjourne la gyne depuis un peu plus d'un mois au second bien plus vaste [30 (L) x 40 (l) x 5 (H)]. Les tubes de liaisons reliant les deux nids entre eux et celui de l'aire de chasse sont en plexiglas (Diamètre 20 mm) afin de faciliter l'observation.

Dorénavant la colonie occupe ces deux espaces. D'un côté vous avez les deux tiers de la famille avec les œufs et les larves maintenus à 24 degrés et de l'autre l'ensemble des cocons soit une bonne centaine à 27 degrés. Le chauffage arrêté, il est d'ailleurs amusant de constater que les ouvrières déplacent les cocons "mûrs" dans le nid le plus petit car ce dernier, de par sa taille, maintient sa température ambiante [24 degrés] une grande partie de la nuit.

Il semblerait que mes Camponotus consobrinus aient pris définitivement leurs marques. L'aire de chasse quant à elle est régulièrement parcourue dès lors que la faim se fait sentir au sein de la colonie. Malgré leur nombre, il s'avère qu'elles sont bien moins voraces que nombre de mes autres espèces. Chaque jour, je leur donne deux grillons de bonne taille ou une maxi-sauterelle-obèse ^^. Ces demoiselles sont très bien élevées en cela qu'elles consomment sur place par groupe de dix et ne s'amusent pas à disséminer les restes dans l'aire de chasse. En outre, celles-ci disposent de deux abreuvoirs emplis d'eau sucrée à disposition qui sont régulièrement visités. J'ai testé le pseudo miellat ; elles s'en fichent royalement... pour l'instant.

Conscient que l'objectif de mon appareil photo ne me permettait pas de faire des prises de vue rapprochées, j'ai acquis une bonnette Raynox 250D. Reçue aujourd'hui, je n'ai pu résister à l'envie de prendre quelques modestes clichés et de vous les présenter.

Le miracle de la vie. Les photos ci-dessus mettent en scène plusieurs ouvrières aidant une nouvelle née à se "réveiller". Lorsqu'un cocon noircit, une première ouvrière l'extrait du couvain et s'emploie à le déchirer délicatement. Ensuite, celle-ci est généralement rejointe par cinq assistantes qui vont alors la "déplier" et lui prodiguer divers soins avec une douceur extrême. Lorsque le réveil s'avère difficile, on assiste à un portage social assez particuliers. La porteuse saisit la jeunette et lui fait faire un bref "petit" tour du propriétaire. Inerte jusqu'à là, notre passagère prend alors la position adéquate et se réveille enfin. Elle sera raccompagnée auprès des copines qui termineront leurs soins en la nourrissant.

Maman...

Pour vos remarques et questions éventuelles.
[Q/R] Camponotus consobrinus (Australie)
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[Libertango]

Bonjour à toutes et tous.

Pour faire suite aux échanges dans la partie Questions/Réponses de ce blog, voici deux clichés qui vous montreront l'état d'avancement d'un échantillon représentatif du couvain.

Cette première photo est légèrement floue. En effet, les ouvrières n'ont guère apprécié d'être dérangées alors qu'elles prodiguaient tranquillement des soins aux cocons entassés sur près de 2 cm de haut dans une des endroits le plus chaud du nid n°2 à une température de 28 degrés. A l'heure actuelle, deux à trois fourmis naissent chaque jour ; celles des œufs issus de la ponte précédant de quelques jours la diapause.

Sur ce cliché, les ouvrières ont préféré stocker les œufs fraichement pondus ainsi que quelques unes des très nombreuses larves dans le lieu qui semble être le plus humide du nid à une température de 24 degrés le jour, 20 degrés la nuit. Chose étonnante, vous ne manquerez pas de noter que quelques cocons, dont un à la taille titanesque, n'ont pas été déplacés avec les autres dans le nid n°2. Il semblerait que les ouvrières de la loge royale, donc celles aux petits soins de la gyne, s'emploient à les chouchouter. Peut-être aurons-nous la joie d'assister aux naissances de très gros médias voire de major ?

L'avenir nous le dira.

Pour vos remarques et questions éventuelles.
[Q/R] Camponotus consobrinus (Australie)
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Bonsoir à toutes et tous.

En complément de la réception d'une nouvelle colonie de fourmis tropicales, des Camponotus sericeus en substance, m'ont enfin été livrées aujourd'hui les pièces en plexiglas qui me manquaient afin de finaliser l'aire de chasse de mes consobrinus. Après avoir assemblé les divers éléments en ma possession, ajusté toutes les pièces, content du résultat, je me suis mis en tête de prendre quelques clichés afin de vous montrer ce qui, pour moi, est la réalisation d'un rêve d'enfant ; une fourmilière jouant sur les effets de transparence et de volumes, créée uniquement dans le but de magnifier nos si chers insectes.

Figurez-vous qu'il m'a été quasiment Impossible de prendre des clichés dignes de ce nom, mon appareil photo numérique refusant obstinément de faire une mise au point correcte tant l'aire de chasse "brille" de toutes parts. On peut dire qu'il m'a rendu dingue... Vilain Canon ! ^^

Les voici donc.

Vue générale de l'Aire de Chasse [60 (L) x 30 (l) x 20 (h)]
(Couvercle enlevé)

Dans les deux plans rapprochés qui suivent, vous pourrez remarquer qu'il existe plusieurs niveaux qui sont rendus accessibles par des tubes en plexiglas en accès immédiat. De par mes observations ultérieures, j'ai remarqué que mes ouvrières préféraient de loin le chemin le plus direct pour aller se sustenter alors autant joindre l'utile à l'agréable. Ce qui est amusant c'est qu'elles aiment aussi se balader sur ces ponts suspendus sans pour autant qu'elles soient motivées par une quelconque pitance. Les Camponotus sont décidément étonnantes à plus d'un titre. Il faut les voir lorsqu'elles piquent des sprints sans raison. ^^

Cette dernière photo est une vue générale des nids reliés entre eux par des tubes d'un diamètre sciemment inférieur afin qu'elles "assimilent" ces liaisons comme des galeries non comme des salles en suspension. Les nids sont dotés d'un "capot" en plexiglass blanc afin de préserver l'obscurité lorsque je ne les observe pas. A noter tout de même qu'elles sont peu sensibles à la lumière. Au pire, les ouvrières vont "taper du gastre" quelques secondes et puis... c'est tout.

Ce sont de véritables amours !

Pour vos remarques et questions éventuelles.
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Bonsoir à toutes et tous !

En ce début de soirée, petit lâché de blattes et de grillons d'élevage vivants dans l'aire de chasse. Cinq individus dans la force de l'âge ont dû affronter des hordes déchainées de Camponotus consobrinus. Alors que quelques ouvrières grignotaient des portions d'insectes aimablement congelés, quelle ne fut pas leur surprise lorsque de véritables énergumènes (*) firent irruption sur leur territoire en piétinant nonchalamment, dégueulassant même ^^, leur plexiglas étincelant !

En l'espace de quelques secondes, tapant du gastre, les fourrageuses enflammées appelèrent du renfort.
Bientôt elles étaient Légion.

Chacun le sait : "fourmi chasseuse, fourmi heureuse."

Bon appétit... au fait.



(*) Vous n'aurez pas manqué de remarquer que les "énergumènes" ont fait tomber l'un des tubes de l'aire de chasse.

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Bonjour à toutes et tous !

Évènement au sein de la colonie qui à lui seul vaut une mise à jour de ce journal.

Cet après-midi, naissance du premier major de mes Camponotus consobrinus ! Sur les deux photos jointes, vous remarquerez sans peine les différences majeures avec ses copines de chambrée comme par exemple la taille de sa tête ou la longueur de ses antennes. Que dire aussi de la largeur de son thorax et la hauteur de ses pattes ! A titre de comparaison, à l’extrême gauche, une grosse ouvrière média...

A la différence de l'ouvrière minor ou média, notre berseker n'a pas eu besoin d'assistance pour sortir de son cocon. Quelques minutes plus tard, il est même allé jeter "ses" restes dans l'aire de chasse.

Hallucinant.

Il est né le divin Enfant, chantons tous son avènement !


Pour les cantiques et questions éventuelles.
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Bonsoir à toutes et tous,

Démographie explosive. Voilà comment je pourrais qualifier l'évolution du nombre d'individus de ma colonie de Camponotus consobrinus. En effet, il y a en permanence entre cent cinquante et deux cents cocons prêts à éclore.

Depuis mon dernier billet, celui du quinze novembre, la population a augmenté d'un bon tiers ; peut-être même plus.

Le tas de cocons. 9cm (L) x 2cm (H) x 8cm (l)

Mais c'est surtout le comportement général de la fourmilière qui a changé. Elles est devenue terriblement agressive. Dès lors que des proies vivantes sont lâchées dans l'aire de chasse (10/15 jour), ce ne sont plus quelques dizaines de fourmis qui s'y attaquent mais plus d'une centaine. Mais c'est surtout leur manière de procéder qui a changé. En octobre, elles étaient timides. Par là j'entends que les ouvrières tournaient une bonne minute autour de l'insecte avant de l'attaquer. Nombre d'entre elles tapaient du gastre pour rameuter leurs sœurs d'armes mais en aucun cas le gros de la troupe tranquillement blotti au sein des deux nids réagissait. Aujourd'hui, à l'instant même où je jette quelques Blatta lateralis dans l'arène, sans se perdre en conjecture, les fourrageuses les attaquent. Les vibrations aidant, c'est alors en flot continu que les renforts surgissent.

Malgré le nombre d'insectes et autres substances licites données quotidiennement, elles semblent continuellement affamées. Pour preuve cette photo prise à l'instant.

30 à 40 secondes secondes après avoir donné seulement trois blattes. ^^

Le mois dernier naissait mon premier "petit" major. Aujourd'hui même, ils sont onze et quatre d'entre eux mesurent seize millimètres. Force est de constater que depuis que je donne des proies vivantes, la production des énergumènes croît. Pour l'instant, ils restent au sein du nid et ne sortent pas. Sont-ils encore trop jeunes ?

Autre fait marquant, la colonie s'organise et se scinde en deux groupes. Dans le nid n°1, vous y trouvez la reine ainsi qu'une petite quarantaine d'ouvrières s'occupant des larves (T° 22 degrés). Les œufs fraichement pondus et les cocons sont quant à eux amenés dans le nid n°2 (T° 27 degrés). Finalement, elles occupent l'espace selon leurs besoins réels. Je trouve cela de bon augure pour la suite.

La surface habitable cumulée des deux nids : 65cm (L) x 30cm (l) x 2cm (H)

Voilà c'est tout pour aujourd'hui.
Ma compagne et moi-même vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d'année.


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Bonjour à toutes et tous,

Dans le précédent billet, nous vous indiquions que la colonie s'était scindée en deux groupes. En effet, le plus petit des deux nids, n°1, n'abritait plus que la reine, une quarantaine d'ouvrières ainsi que quelques larves. Courant de la nuit du 23 décembre, nous avons pu assister à leur déménagement. Pour la petite histoire, cela faisait quatre mois qu'elles y étaient installées alors que le gros de la colonie siégeait dans le plus vaste, le nid n°2.

Alors j'étais occupé à nourrir mes autres espèces, je fus surpris de voir la reine de mes Camponotus consobrinus dégourdir ses petites papattes. A plusieurs reprises, elle se dirigeait en direction du tube de liaison puis revenait sur ses pas. Inutile de vous dire que ses multiples génuflexions eurent pour effet immédiat de retenir toute mon attention, elle qui n'avait guère parcouru plus d'un centimètre depuis septembre. Les ouvrières étaient surexcitées. Très vite, des ouvrières du nid n°2 vinrent chercher le couvain restant et j'assistais bientôt à du portage social. La reine quant à elle se plaça en dessous du tuyau reliant les deux nids. Elle s'y engouffra et... fit marche arrière. Elle retourna à sa place initiale.Il suffit ! Les ouvrières commencèrent à la tirer de force vers la sortie. Mais rien y fit. Elle donnait de petits coups de mandibules à destination des empêcheuses de tourner en rond. La bougresse "bougonnait" ; une véritable chieuse ^^ ! Ce curieux manège dura quelques minutes. Une grosse média eut alors un comportement parfois observé par d'autres éleveurs dans d'autres circonstances. Elle replia le gastre et badigeonna sa "mère" qui baissa alors ses antennes, soumission. Figurez-vous qu'elle se mit aussitôt à pondre une belle grappe d’œufs. Son affaire terminée, en star, elle quitta ses appartements. A noter qu'une fois dans le nid n°2, je pus observer ce même comportement ; badigeonnage puis ponte.

Quoi qu'il en soit, que s'était-il passé pour que le nid n°1 soit abandonné ? Les conditions d'élevage, humidité et température, avaient-elles changé ? Sa sainteté était-elle sujette à un quelconque désagrément, s'ennuyait-elle loin de ses ouailles ?

Non. La raison est on ne peut plus simple. En Australie, c'est le début de l'été. La reine et sa cour ont simplement emménagé dans leur résidence secondaire, chauffée à 27 degrés. Gage que d'ici juin, pour préparer sa diapause hivernale, la reine retourne tranquillement dans le nid maintenu à température ambiante.

J'en ai aussitôt profité pour nettoyer le nid n°1. Pratique, non ?

"Nettoyage de printemps" !

Rien à voir avec le sujet principal de ce billet mais voici un cliché d'un "petit" major de 15mm. Il y a plus gros mais ils n'aiment pas les objectifs. ^^

Autre chose, pendant une semaine j'ai testé avec succès un nouveau concept d'aire de récolte, l'ADE pour aire d'élevage...

A suivre dans le prochain billet.


Pour les commentaires et questions éventuelles.
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