Merci @Ovny : à la prochaine occasion, j'essaierai de prendre quelques photos au 50 mm (ce qui se rapproche de la vision humaine) ou au smartphone des Aphaenogaster senilis et des Camponotus cruentatus.
Je profite de ce billet pour donner des nouvelles de la seule colonie de Messor minor qu'il me reste.
C'est la plus ancienne de toutes mes colonies. Par là, j'entends : celle que j'ai depuis le plus longtemps et non la plus âgée. La gyne est probablement issue d'un essaimage de l'automne 2013. Elles sont arrivées chez moi en juillet 2014 avec dans les 45 ouvrières (si ma mémoire est bonne). Elles ont adopté 28 ouvrières orphelines en août/septembre 2014. Elles ont toujours été très coopératives : sortent les poubelles et les déposent toujours en tas et le plus loin du nid,

C'est également la plus populeuse de mes colonies : malgré la perte d'une génération entière cet hiver, je pense qu'elles sont probablement dans les 2000 ouvrières encore.
Elles squattent constamment par centaines dans l'ADC, au niveau des parois, et y stockent carrément leurs graines. On sent qu'elles se sentent en confiance dans l'ADC. Elles sont habituées à la lumière, aux manipulations et aux perturbations. La gyne se balade souvent, parfois même dans l'ADC. Ce qui est un peu stupide mais bon.

Comme pour mes autres Messor, elles ne passent pas l'hiver dans la cave à vin, ni au frigo évidemment. Elles se contentent d'une pièce non chauffée où il fait dans les 18-20°C en hiver. Ayant eu trop de pertes stupides en températures basses avec les Messor, je ne leur donne que des hivernages doux (>15°C). Cela fait 3 hivers et elles se portent bien ainsi. Le reste de l'année, elles suivent les températures de la maison et ne sont jamais chauffées. C'est-à dire que les températures remontent progressivement pour atteindre les 25-26°C en plein été (jamais plus). Il y a une petite variation selon le cycle jour-nuit (2°C en moyenne). Bref, je les laisse suivre un rythme qui me semble relativement naturel et non contraint. Je me dis que l'intérieur de mon appartement, joue un rôle modérateur, se rapprochant ainsi des conditions d'une fourmilière enterrée profondément et sous des latitudes nettement plus méridionales.
C'est une des colonies auxquelles je tiens le plus.
Voilà quelques photos d'ensemble (désolé pour la qualité, prises avec le smartphone) de la fourmilière grande capacité bien connue, qui les contient depuis 6 mois :
Et quelques photos de plus près :