Mic a écrit : ↑lun. 6 mai 2024 01:51
... je vais finir par la jeter dans l'
ADC de mes
Camponotus vagus, elle va moins faire la maligne la fourmi xérophile !
Attends que ta maudite reine ponde enfin du monde pour pouvoir un jour te régaler les yeux en regardant "
Crematogaster scutellaris vs
Camponotus vagus" comme moi, jadis en Ardèche où, au pied de notre grangette, s'est déroulée pendant quelques années une sérieuse confrontation entre une populeuse colonie de petites fourmis écussonnées et un clan de grosses fourmis noires charpentières pour le contrôle d'un chêne vert truffé de pucerons ou de cochenilles.
La colonie de
Crematogaster logeait dans le fronton à l'allure de chapeau de gendarme ornant la porte de cave de la grangette, mais aussi dans des constructions en carton-pâte insérés dans les joints de pierres, tandis que les
Camponotus squattaient la souche d'un cerisier mourant abattu deux ou trois ans plus tôt. Je vous montre ça au travers des dessins qui suivent et qui datent de 1999/2000...
Tout d'abord, photo n° 1, j'ai dessiné notre grangette en Ardèche au pied de laquelle est pointée la colonie de
Messor bouvieri qui me fit tomber amoureux des fourmis en 1972. J'avais alors 14 ans. Ensuite, photo n° 2, j'ai tracé la piste des petites fourmis écussonnées partant du fronton en châtaignier pour aller exploiter les hémiptères du chêne vert situé à droite de la grangette. L'attaque des
Camponotus vagus se faisait sur la terrasse par le côté droit en visant la piste des précédentes fourmis (flèche noire).
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- photo n° 1
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- photo n° 2
La photo n° 3 montre un commando
Camponotus partant en guerre sur le bord de la terrasse (en petit encadré), lequel commando j'ai agrandi au 1er plan. On voit la vieille souche de cerisier qui était son repaire à l'époque. La bataille pour le chêne vert opposait des milliers de
Crematogaster à la dizaine ou douzaine de fourmis noires qui les tailladaient en pièces ou les écrabouillaient quotidiennement.
La photo n° 4 montre dans quel état pouvait se retrouver une ouvrière
Camponotus après s'être fait copieusement champouiner la tête par ses adversaires avant qu'elles ne meurent puis restent fixées à divers endroits de son corps. C'est ainsi décorée de petites têtes rouges accrochées tout partout sur elle en trophées de guerre qu'une grosse ouvrière
major pouvait s'en retourner vers les siennes à la maison afin de soigner ses blessures.
Erreur de ma part et de débutant : les
Crematogaster ne projettent pas leur venin mais l'applique sur la
chitine de leurs ennemis.
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- photo n° 3
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- photo n° 4
Les tuées au combat, du côté des camponotes ronge-bois, se comptaient par dizaines contre des centaines dans le camp opposé, et je ne sus jamais qui emporta la partie au moment où mes parents revendirent le terrain à d'autres amoureux de la nature suite au pépin de santé de mon défunt paternel en 1992.
Hummm... J'aime bien quand les fourmis se tapent sur la tronche !