Plusieurs questions !

[Rekyem]

Hello !
Petit up de mon sujet !

Au jour d'aujourd'hui, je sors mes 2 gynes Crematogaster scutellaris demain (2019/02/15) et je ne compte pas chauffer.
Aussi je n'ai pas eu de réponse sur votre définition du in-natura, qui m'intéresse. Je ne sais pas vraiment comment poser cette question, m'enfin dans un soucis de donner les mêmes conditions que la localité des bestioles, pourquoi ne pas chercher à leur donner les mêmes températures d'élevage, que les températures observées au même moment sur le lieu de prélèvement ?

Je vois partout sur le forum une espèce de consensus qui dit : "Gyne indigène de France, en France, pas de chauffage.". Malgré tout vous serez d'accord avec moi si je dis qu'il y a un différentiel de température entre le nord et le sud ? (Pas forcément démentiel, mais il existe)

Bref, je reste débutant, de fait je suivrai ce consensus du "No heating" pour le moment. Le fait est que juste le suivre sans me poser de question, parce que c'est comme ça, me dérange, dans le sens ou je comprends moins cette doctrine du in-natura. Personnellement, j'observe une différence !

[Cheevi]

Coucou,

Je pense que tu te poses trop de question, dans le sens où chauffer une colonie de fourmis alors qu'elles sont indigènes n'a que peu d'intérêt vis-à-vis du in-natura.

En effet, vivant sous terre, les températures sont tamponnées vis-à-vis des températures extérieures.

De plus, je ne pense pas qu'une colonie soit si sensible aux différences de températures entre le Nord et le Sud de la France, je pense que les différences se font plus au niveau des aires de répartition, rarement cantonnées à l'échelle d'un pays.

Ainsi, je pense que les différences de températures influent uniquement sur la "productivité" des colonies, à savoir, des colonies plus rapidement populeuses au Sud qu'au Nord.

Finalement, étant donné que le chauffage influe particulièrement sur les premiers stades de développement, son seul intérêt est de le booster. Tu as donc un intérêt à chauffer des C. scutellaris au départ de la fondation, par contre, pour ne pas te faire déborder par leur nombre, je pense que tu vas vite les laisser à température ambiante.

[Rekyem]

Tu penses donc tu es ? ... Hum !

Sinon dans l'ensemble je comprends, toujours est-il qu'en regardant les températures à -50cm chez moi, et sur le lieux de prélèvement aujourd'hui, j'observe entre 6 et 8 degré de différence. Je trouve que c'est beaucoup. Alors peut-être que ce différentiel va se lisser pendant la période printemps/été, m'enfin je verrais sur le moment. (J'avoue ne m’être jamais intéressé à ce genre de mesure avant de commencer la myrmécologie, je ne vois que les températures d'hiver pour le moment)

Pour mes sources :
https://www.infoclimat.fr/cartes/observ ... aram=T50_H => Ici il faut regarder autour de Montreuil, à l'est de Paris. Une mesure est prise à Vincennes, à côté, et indique au moment ou je regarde 8°.
https://www.infoclimat.fr/cartes/observ ... rance.html => Ici il faut regarder au niveau de Nice-Monaco. Au moment ou je regarde je vois des températures allant de 14,7 à 16,3°.

Bref, 1 ou 2 degré de différentiel, je dis pas, mais la il s'agit de 6-8... (Encore une fois, peut-être que ça va se lisser pendant la période estivale...) D’où mon questionnement.

Sinon il n'est absolument pas question de booster mes fondations/colonies.

EDIT : Mmmmh, pour nuance, si dans les liens sus-partagé l'on regarde une vu globale de la France, le différentiel, n'est plus que d'environ 4°. Ça reste 4°.
Et ça me fait me poser la question de : Qu'elles sont les mesures à regarder ?

[Cheevi]

Pour poursuivre la réflexion, je ne suis pas expert des insectes, mais si l'on considère les animaux à sang froid, leur évolution a été grandement influencée par les adaptations aux conditions extérieures changeantes (un peu comme les végétaux qui ne peuvent pas se déplacer quand l'environnement devient défavorable).

De plus, les différentiels de température dont tu parles sont liés à l'année 2018-2019. Cela peut être très différent d'une année à l'autre, pour autant, in natura, les colonies semblent parfaitement s’accommoder de cet état de fait.

Ainsi, je pense que tant que l'on reste dans le respect de la saisonnalité et de la fourchette d'amplitude thermique, on est dans le vrai. De toute manière il sera toujours strictement impossible de reproduire des conditions in natura vraie en captivité.