
Voici le blog concernant mes Lasius emarginatus (j'ai 3 fondations de cette espèce mais ce suivi n'en concerne qu'une).
Comme ce sont les seules Lasius bicolores, l'identification a été très facile.
Le lien vers l'espace Questions/Réponses est le suivant : viewtopic.php?f=53&t=25658
Toutes les photos de ce suivi ont été prises par un smartphone, parfois avec une loupe placée devant l'objectif.
18 juillet 2017
Il y a un essaimage de Lasius emarginatus à ma fenêtre (au deuxième étage d'un immeuble), quelques gynes s'incrustent chez moi, j'en retrouve même le lendemain dans plusieurs pièces. Je place donc les gynes retrouvées sur mon plancher en tubes à essai (trop larges) achetés à C*ltura. Pour la gyne de ce suivi, je ferme le tube avec un bouchon de liège, on verra que ça va changer certaines choses. Une des gynes perd ses ailes sous mes yeux !
20 juillet 2017
La gyne a pondu quelques œufs déjà, mais contrairement aux autres elle a pondu près du liège et non près de la réserve d'eau (probablement car les Lasius emarginatus nécessitent moins d'humidité que les autres Lasius en général).
11 août 2017
Il commence à y avoir un bon couvain, quelques larves :
17 août 2017
Je dois m'absenter quelques jours, et étant donné la présence de cocons, je nourris la gyne avec une goutte de miel+gelée royale bio déposée sur un morceau de papier aluminium dans le tube. J'observe de belles physogastries (ce qui confirme encore plus le fait que ce soit une gyne Lasius emarginatus) :
26 août 2017
Je suis rentré, on voit que le couvain a bien évolué en mon absence :
4 septembre 2017
La première ouvrière est née, suivie de trois autres au cours de la journée, elles sont très pâles/transparentes. J'ai alors fait un petit trou dans le bouchon de liège en guise d'entrée au nid, et j'ai placé le tube dans une boîte en plastique (faisant partie d'un mini-meuble à tiroirs dans lequel je range toutes mes colonies) décorée faisant office d'ADC. L'anti-évasion que j'utilise est l'huile de paraffine. Il y a dans la boîte une goutte de miel sur alu, un petit morceau de sucre en guise de réserve permanente de nourriture et un petit tube à essai reproduisant une réserve d'eau :
7 septembre 2017
Naissance d'une cinquième ouvrière. Les fourmis ont quasiment bouché l'entrée du nid avec le sable.
13 septembre 2017
Après avoir donné des morceaux de coton imbibés de lait et de sirop d'érable, je fais goûter à cette colonie mon pseudo-miellat (eau, miel + gelée royale, sirop d'érable). Il y a désormais 7 ouvrières qui sont très actives (toujours une ou deux en train de parcourir l'ADC). La colonie a regagné le coton humide et arrête de s'agglutiner sur le liège.
16 septembre 2017
Une huitième ouvrière est née, le couvain se porte de mieux en mieux. Je donne une drosophile à la colonie qui le transporte d'abord au nid pour ensuite le dévorer.
20 septembre 2017
Bien que je ne chauffe pas mes espèces endémiques, j'ai juste couvert le petit meuble dans lequel je range mes fourmis d'une couverture polaire, ce qui a fait passer la température de 20,3°C à 22,8°C (mesures prises avec un thermomètre de précision de chez Exoter*a) étant donné que j'ouvre souvent mes fenêtres et que la température ambiante descend parfois en dessous de 19°C (en septembre en intérieur).
Je donne à cette colonie la tête et le thorax d'un frelon asiatique préalablement congelé 96 heures (le frelon vient de mon lycée qui est envahi). Elles recrutent tout de suite et s'y attaquent à plusieurs.
Il commence a y avoir un peu de buée/condensation au fond du nid quand je sors la boîte du meuble pour les observer. Cette colonie est donc très sensible aux changements de température et déplace immédiatement le couvain du liège au coton ou inversement à chaque modification de température/humidité. Au cas où elles veulent déménager, j'ai réduit le diamètre de leur réserve d'eau pour que le tube fasse office de nouveau nid, mais elles ne déménagent pas.