Ce sujet n’a pour but que de présenter mon expérience avec cette espèce.
S’il peut aider, alors tant mieux (mais bon, j’ai l’impression que plus personne ne vend cette espèce), sinon, ça fait de la lecture en ce temps de diapause.
Vous allez voir - ou lire plutôt -, j’ai fait 50 000 erreurs de débutante (c’est vraiment pas jojo ce que j’ai fait !), mais j’étais (et je reste) une débutante. Et encore, je ne raconte pas tout, car j’ai trop la honte
C’était la première fondation que je gardais en tube, et c’était super stressant pour moi !
Bref, si vous tentez avec les Pseudolasius cibdelus, faites tout l’inverse de ce que j’ai fait ! (et en même temps, elles ont plutôt bien résisté !)
Tout a commencé en octobre 2024, lorsque je cherchais une 2eme espèce pour satisfaire mon nouveau hobby. Je ne me souviens plus comment, mais je suis tombée sur les Pseudolasius cibdelus, mais j’ai été in love tout de suite !
J’essaie de glaner des informations sur le net, mais ne trouve pas grand-chose, mise à part la tentative de Seed noir (ça arrive que ça ne fonctionne pas), un passage sur un sujet du forum, et un forum russe (j’ai joué du Google trad pour essayer de choper des info). Au final, la seule info que je retiens vraiment, c’est qu’elles supportent mal les changements de conditions de maintien.
Sur les sites de vente, il était écrit : « niveau : facile ». Alors, ok, je suis novice, je tente !
Je vais présenter la suite par date, sans forcément écrire de phrase à proprement parler, sinon j’en ai pour 3 heures.
(dates approximatives retrouvées grâce aux photos et aux longues discussions avec Seed noir qui m’a soutenue durant ce périple
FIN 2024
Courant novembre (pas bien – je sais) :
Je commande donc une fondation de 3 magnifiques gynes avec couvain.
4 décembre :
Réception du colis.
Déception : les 3 gynes sont kaput.
…
Hé non ! Elles se sont mises en mode survie ! Après 10 à 20 min, avec un peu de liquide sucré, elles se remettent sur leurs pattes !
Trop contente, je les remets vite dans leur tube, et je les installe dans un endroit calme, au chaud (tout doux au début pour ne pas les brutaliser, puis 26 °C environ).
J'ai 2 larves et 1 œuf.
8 décembre :
J’avais commandé un module de fondation 3D. Et n’étant pas fan de la fondation en tube, je connecte donc tout ce petit monde en croisant les doigts pour qu’elles bougent leur popotin.
9 décembre :
Ne me demandez pas pourquoi, le lendemain, je décide qu’en fait, je vais leur proposer un tube en plâtre avec réserve d’eau, que je « colle » à leur tube. (Je pense que j’ai dû penser – oui je pense beaucoup – qu’un milieu plus humide était préférable à un module 3D).
Cata, avec la chaleur, ça condense de folie, l’intérieur du tube est trempé.
11 décembre :
Des œufs ! et… 2 nymphes nues (ce n’est pas des cocons chez les Pseudolasius, comme pour les Lasius ???)
Mais la nymphe est placée loin des gynes, à l’autre bout du tube.
12 décembre (je pense que j’ai voulu voir si la nymphe avait retrouvé ses mères…) :
Des acariens !!!
Panique à bord !
Demande d’aide sur le forum (merci à tous, et particulièrement à @Mic
Mon mari décide : il commande du Taurrus.
Seed noir m’indique que les Pseudolasius ne font pas de cocons - ce qu'il pensait aussi au début, mais bien des nymphes nues
14 décembre :
Nettoyage au coton tige du tube de fondation pour assécher un peu (les acariens pataugeaient sur les parois, et les nymphes au fond du tube quand même !)
Changement du tube en plâtre par un tube en verre classique (donc toujours 2 tubes connectés)
Traitement au Taurrus.
Là, on devrait être pas mal, même si « Bye bye les nymphes ! »
Entre mi-décembre et fin décembre :
Elles ont mangé les œufs, puis ont pondu, puis ont mangé les œufs, puis ont pondu, …
Et ne déménagent pas.
2025
Entre début janvier et 10 janvier :
Elles ont mangé les œufs, puis ont pondu, puis ont mangé les œufs, puis ont pondu, …
Et ne déménagent pas.
10 janvier :
J’observe une trophallaxie. Non mais elles se fichent de moi ! Elles mangent les œufs et se les refilent entre elles !!!
Et elles ne déménagent pas.
Le week-end avant le 15 janvier :
J’ai tenté un truc, mais je ne sais plus quoi. Et… retour des acariens ! Heureusement, il restait un peu de Taurrus en vie.
15 janvier :
Je trouve un vieux sujet de 2016 dans lequel un membre a tout simplement fait un trou dans le tube (qui est en plastique !) avec une aiguille chauffée, et qui a rempli la réserve d'eau.
Ni une ni deux ! Je fais ça !
Je laisse mon microscope allumé pour vérifier que tout se passe bien.
Raté ! Début d’inondation.
Les gynes vont bien, mais « Bye bye les oeufs ! »
Je vide la réserve d’eau. Mais au moins, le coton est bien humide maintenant.
Nouvelle méthode d’humidification du coton : ajouter un peu d’eau via le trou.
Entre 10 janvier et 6 février :
Elles ont mangé les œufs, puis ont pondu, puis ont mangé les œufs, puis ont pondu, …
6 février :
Je décide de leur donner un peu à manger : un petit bout de grillon et un peu de bakhtar.
Est-ce qu’elles mangent ? Elles seules l’auront su !
23 février :
Toujours au même point.
Alors je tente le tout pour le tout ! Je les envoie de force dans un nouveau module de fondation 3D, avec réserve d’eau par en-dessous, que j’ai trouvé très bien sur le papier (enfin, sur la page Web).
Ouais, sauf que l’eau, elle s’évapore super rapidement ; la fibre de coco que j’avais mis dans le nid est toujours toute sèche ; et je dois faire le plein tous les jours.
7-8 mars :
Une gyne est morte.
Bon, retour en tube.
Mais cette fois, tube avec mousse PVA pour faire la réserve d’eau.
Je mets quand même une petite galette de coton dessus, car j’ai l’impression qu’elles aiment beaucoup le coton.
25 mars :
Je vois des œufs. Ok. Cool. Et alors…
Et alors, … le 5 avril aussi, et le 13 avril aussi…
19 avril :
Mais quelle nouille je fais !!!
Le coton n’a pas suivi la mousse PVA dans le tube !!!
Il y a un espace entre la mousse et le coton, qui est tout sec !!!
Allez ! J’enlève le coton !!!
Entre temps :
Elles ont pondu, puis mangé les œufs, puis ont pondu, puis ont mangé les œufs, puis ont pondu, …
1er juin :
Une deuxième gyne est morte.
Il me reste 1 gyne et… 3 larves. Oui oui, des larves !!! A peine croyable.
(Sur conseil de Seed noir, je laisse le cadavre qui est loin de la survivante, pour ne pas la perturber plus que ces 6 derniers mois
Là, l’espoir renaît !
22 juin :
Une nymphe !!!!!!!!!!!!
Mouais, sauf que la gyne l’a mise à l’écart
Et toujours 2 larves.
8 juillet :
La nymphe jaunit (logique puisqu’elle doit être toute jaune).
Allez, on y croit !!!!
15 juillet :
Presque un mois au stade de nymphe… C’est un peu long non ?
La gyne ne s’agrippe plus à la mousse depuis une semaine (alors qu’elle ne vivait qu’à la verticale).
Sur conseil, je donne un peu de miellat.
20 juillet :
La nymphe est kaput
La gyne ne bouge plus beaucoup.
22 juillet :
Je tente le tout pour le tout et insère un coton-tige avec du miellat dans le tube, juste sous le nez de la gyne.
23 juillet :
RIP ma dernière gyne.
Ce que je retiens (à part toutes mes erreurs), c’est qu’elles ont quand même vachement bien résisté aux changements de maintien !!! C’était mes warrior !
Ce fut pour moi, 8 mois de stress, de frayeur, de bonheur et d’espoir.
J’avoue que d’écrire tout cela me donne envie de retenter l’expérience, mais plus personne n’en vend
Et comme l’a si bien dit Seed noir : « Elles n’ont de « Lasius » que le nom au final. »



