Je lance une manip sur la polygynie chez Lasius sp. Ceci étant un peu vague je vais détaillez le contexte, principes, protocole, etc …
J’espère ne pas m'être trompé de modèle, faire de hors sujet, ou alors quelque chose dépourvue d’intérêt ou encore d’enfoncer des portes ouvertes ! J’aimerai bien avoir votre avis. Je ne le prendrai pas mal
J’essayerai de résumer au maximum.
Bien c’est parti !
Le contexte :
J’espère que nous sommes tous d’accord sur un point, quelque soit les êtres vivants, l’objectif est le même : transmettre un maximum de ses gènes à sa descendance.
Pour les fourmis, le maintien et la propagation de l’espèce passe par l’essaimage.
Pour les espèces monogynes, à fondation indépendante et claustrale, le succès de réussite une fois l’accouplement effectué va dépendre bien sûr du lieu choisi, mais aussi de la fécondité et des réserves de la reine et de la rapidité que va mettre la première génération (G1) d’ouvrières à arriver.
Par ceci j’entends qu’une reine fondant plus vite et qui aura un nombre d’ouvrières important à la première génération va avoir plus de chance de survivre et de se développer et donc de perpétuer l’espèce (ce qui semble logique ^^).
C’est là qu’arrive la « polygynie ( Lors de la fondation on appelle cela pléométrose ???) » !
Prenons deux gynes. N’ont-elles pas intérêt à fonder une colonie ensemble pour ainsi augmenter les chances de succès de la future colonie et donc de perpétuer l’espèce ?
Les buts de la manip :
Déterminer si la pléométrose va avoir un effet bénéfique sur la rapidité du développement d’une fondation ? Ceci en ayant une action positive sur le couvain ?
La pléométrose chez une espèce monogyne peut-elle exceptionnellement conduire à un polygynie primaire ?
Un suivi comportemental peut-il prévoir qu’une pléometrose va « dégénérer » ? Est-ce que deux gynes ayant de bonnes interactions ont plus de chance de maintenir leur digynie que 2 gynes ayant eu de mauvaises interactions ?
Deux colonies monogynes peuvent-elles s'associer au cours de leur développement pour former une colonie polygyne ? Et à quelle stade de la fondation le taux de réussite est-il optimale ?
La pléométrose est-elle une méthode de fondation qui est « courante » et privilégiée ? Est-ce que les gynes ayant eu le choix de fonder avec une autre gyne ont-elles plus de chance de succès que 2 gynes ou la pléométrose a été imposée ? Compatibilité ? (Autre manip)
Principe :
Le choix de Lasius sp noir : espèce monogyne, à fondation indépendante et claustrale. Élevage facile, résistante.
Grand nombre de gynes récoltées (40) le 30/06/12 j’aurai pu en récolter le double mais je culpabilisais ^^ . Les gynes sont sœurs.
L’élevage : dans des tubes à essai pour fondation, humidité maximale et peu de place.
Les modalités : une gyne fondant seul : qui aura un rôle de témoin. Et 2 gynes fondant ensemble pour démontrer l’intérêt (s'il y a !) à s’associer au début de la fondation.
Les mesures :
L’état de santé des gynes: Vivantes ou mortes, blessées….
Comptage des œufs, larves et cocons pour connaitre la taille et la rapidité du développement du couvain.
Nombre d’ouvrières en G1 ainsi que le temps avant leur naissance. Ce qui sera la mesure principale et un indicateur du succès de la fondation.
Comportement entre les gynes ou gyne seule (stress, toilette, trophallaxie … Dur à observer sur une ½ heure).
Résumé du Protocole
Les gynes ont été placées dans les tubes à essai le lendemain de leur récolte. Une ou 2 gynes par tube. Il y a au total 14 fondations monogynes et 14 fondations « polygynes ».
Voir photo.
Les tubes sont placés aléatoirement dans la pochette de feuille puis numérotés de 1 à 28.
-Les tubes sont sortis et laissés 15 minutes dans un endroit calme, à l’abri de la lumière direct …
-Passage aux observation comportementale sur 10 minutes, tous les tubes digynes sont observés.
Observation gyne/gyne, gyne/ouvrière, ouvrière/ouvrière. Les notations sont les suivantes :
-2 : Gyne blessée avant l’observation
-1 : Agressivité envers les gynes
0 : Indifférence
1 : Contact, proximité, tâtonnements d’antennes.
2 : Trophallaxie, nettoyage.
Bien notée si une gyne est retrouvée morte, il faudrait la laisser dans le tube pour voir s’il y a cannibalisme ?
-Passage au comptage des œufs, larves et cocons. Les tubes sont sortis un à un, observation à la loupe. Minimum 2 comptages par tube pour plus de précision.
-Comptage des ouvrières, bien notée l’apparition des premières.
Lorsque la première génération apparaît, comptage uniquement des ouvrières chaque jour (trop de contrainte pour compter le couvain ?? )
Manipe suivante test de fusion de 2 fondations à différents stades.(Basée sur ce qu’a dit DMX ) :
Concerne les tubes monogynes :
-Lorsque la première génération apparaît (4 ou 5 ouvrières) Isoler 4 tubes de fondation sur les 14 et test de polygynie G1 (protocole à établir)
Il reste donc 10 tubes pour les observations de la manip précédente.
-Lorsque la génération 2 (20 ouvrières) apparait, isoler de nouveau 4 tubes de fondation et faire le test de polygynie G2 (protocole à établir).
Il reste donc 6 tubes pour les observations.
-Lorsque la génération G3 ou G4 est atteinte, isoler 2 gynes en G3 pour fusion et 2 gynes en G4.
Il restera 2 gynes en observation
Question : est-ce qu’il faut s’arrêter à la deuxième génération pour faire les tests de fusion ?
L’analyse des résultats se fera avec un logiciel statistique (R-cmdr)
Voilà j’espère que c’est clair, je suis ouvert à toutes critiques et suggestions ! Je vais éditer plusieurs fois je pense, pour corriger les fautes et les passages pas très clairs ^^.





