Hormigo a écrit :
Après, ce que tu décris c'est le fait d'offrir des
conditions quasi-naturelles aux espèces élevées, et si on ne devait retenir qu'une seule règle, ce serait effectivement sans doute celle-ci.

Je me permets de rebondir sur cette phrase. Elle concerne du coup le chauffage, la
diapause et... Toute la maintenance, en fait. Quand je lis ça ou toutes phrases à base de "
in natura / dans la nature" il me vient à l'esprit plusieurs choses qui m'interrogent.
- Que sait-on réellement des conditions "quasi-naturelles" de nos fourmis en terme de température du
nid, par exemple ? Je veux dire aux profondeurs du nid, pas en surface ? Avez-vous des liens d'articles qui en parlent ?
(si ils sont déjà facilement accessibles autre part sur le forum, veuillez d'avance m'excuser
)
- Pour reproduire les conditions thermiques des nids réels il faudrait connaître les températures
in situ des nids, en profondeur. Mais j'ai plutôt l'impression que les températures qui sont partagées dans les topics - ou les fiches - sont plutôt celles pour lesquels les éleveurs ont constaté une bonne croissance de leurs colonies. C'est louable, c'est efficace, mais est-ce que cela reproduit vraiment ce que rencontrent les fourmis dans la nature ?
- Il y a forcément des colonies en limite de la répartition géographique normale, qui, par le fait, subissent des pressions environnementales "limites" pour l'espèce en question. Certaines doivent y survivent, doit-on/peut-on considérer que si on reproduit cela - avec des conditions sous-optimales - on reproduit ce schéma et on respecte potentiellement le "dans la nature" ?
- En conditions naturelles, toutes les
gynes ne fondent pas, toutes les colonies n'atteignent pas 1 ou 2 ans de vie, seulement une petite partie : doit-on sous-optimiser les conditions de vie pour offrir des conditions quasi-naturelles à nos fourmis pour arriver aux mêmes résultats afin de respecter le "in natura" ?
- Pour coller au mieux avec la nature, devrait-on également reproduire la prédation naturelle en prélevant régulièrement des individus, ou reproduire une inondation du nid de temps à autre (simulation d'un orage violent, par exemple), voire leur infliger de mauvaises conditions ponctuellement,... pour simuler réellement la nature ? Cela vous semble pertinent ?
- Si on ne propose à nos colonies que des facteurs de croissance optimals et que des conditions idéales (température élevée et constante, nourriture abondante et équilibrée/variée, hygrométrie parfaite tout le temps, pas de prédation,...) : peut-on encore parler de conditions quasi-naturelles ou les faisons-nous vivre dans une bulle écologique dorée - parfois ratée malheureusement - qui n'a plus rien à voir avec les conditions réelles de vie
in natura ? Il me semble que la vraie nature est cruelle voire impitoyable...
J'ai l'impression - et je peux me tromper ! - qu'on cherche surtout à favoriser la croissance et à optimiser le développement, et non pas à reproduire au plus proche les situations dans la nature. Et c'est assez logique quand on y réfléchit car ces conditions proches de la réalité de la nature conduiraient une bonne partie des
fondations à leur perte, ce que nous ne voulons pas (on cherche le 100% ou presque, avouons-le). Mon interrogation et ma réflexion en sont là, à propos du "
in natura / dans la nature" et ça me semble utile d'en discuter avec vous pour connaitre votre avis sur tout cela, ça m'aiderait beaucoup pour structurer ma pensée. D'avance, merci !
PS : c'est une interrogation de ma part, je ne pense pas connaitre la bonne réponse et je me pose des questions, comme on dit "la vérité est ailleurs" ou je réfléchis peut être trop ! LOL