Bilan au 13 septembre 2018
La Lasius sp. noire
Les... La... Les... La... C'est la valse des
Lasius dans ce blog. À nouveau plus qu'une seule
Lasius sp. noire, donc, mais pas du fait d'une mort prématurée : simplement une mauvaise identification.
La
Lasius sp. noire se porte à merveille. Aidée par une quinzaine d'ouvrières, le nouveau
couvain se développe petit à petit et devrait permettre à la
gyne d'affronter la
diapause accompagnée de 30 (hypothèse pessimiste) à 50 (hypothèse optimiste) ouvrières. Pour l'instant, tout ce petit monde est nourri en tube, sans
ADC, mais des mini-ADC Ikea sont en cours de construction.
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- Lasius sp. noir (24 août 2018)
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- Lasius sp. noir (13 septembre 2018)
La Lasius (Dendrolasius) fuliginosus
Bilan loin d'être négatif pour cette association contre-nature. La gyne
Lasius fuliginosus est toujours vivante ! En soi, c'est déjà une excellente nouvelle. Elle est en tube depuis près de 2 mois, d'abord nourrie quotidiennement à la main, puis en tentative de
fondation dépendante depuis 1 mois avec les ouvrières
Lasius flavus orphelines. Il n'y a donc plus d'apport de nourriture via coton pour la gyne depuis un mois, seulement une goutte de
miellat déposée sur une mangeoire à l'entrée du tube : on peut donc affirmer que les ouvrières
Lasius flavus s'occupent bien de leur mère adoptive... ou que la gyne sort pour se nourrir. Je n'ai jamais aperçu la gyne dans l'ADC, mais la photo ci-dessous peut laisser croire que la
trophallaxie se fait bel et bien.
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- Lasius fuliginosus en tentative de fondation avec des ouvrières Lasius flavus (24 août 2018)
A priori toujours pas de ponte, à moins que les
œufs ne soient cachés dans le coton, mais ça m'étonnerait...
Peut-être faut-il "amorcer la machine" en lui confiant du couvain. Il n'y a pas de risque à essayer, ce sera donc la prochaine étape de cette tentative de fondation. J'irai prélever quelques
cocons dans le jardin.
Les Lasius emarginatus
Fondation 1
Cette fondation semblait mal partie : gyne ailée, couvain rachitique... Les statistiques étaient contre elle...
Mais le couvain rachitique s'est finalement bien développé. Presque trop bien développé : j'ai craint à un moment que les
larves ne grossissent encore, ce qui aurait annoncé des
mâles. Finalement, la mue nymphale semblait se faire dans des cocons de taille tout à fait raisonnable. J'ai donc repris confiance, avant que la gyne se mette à éparpiller son couvain dans le tube !
Mais peut-être grâce à un bon nourrissage régulier (pas forcément conseillé, mais au point où j'en étais, autant prendre le risque, étant donné qu'elle n'était pas très physogastre), elle a finalement rassemblé son couvain. J'ai donc repris espoir.
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- Lasius emarginatus alate et son couvain éparpillé (16 août 2018)
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- Lasius emarginatus alate en train de rassembler son couvain (24 août 2018)
Et finalement, excellente nouvelle pour cette gyne toujours ailée : son petit couvain initialement rachitique s'est finalement très bien développé pour donner naissance à deux magnifiques ouvrières.
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- Lasius emarginatus alate et ses premières ouvrières (13 septembre 2018)
Si vous débutez, lisez bien ce qui suit :
Je préfère le préciser à l'attention des débutants qui souhaiteraient commencer avec une gyne ramassée (ce qui est à privilégier) : ne ramassez pas de gyne ailée par terre ! La seule raison pour laquelle j'ai tenté la fondation est que c'est une gyne sauvée de la noyade. Je l'ai repêchée dans une piscine, or les gynes sont toujours ailées lorsqu'on les récupère dans l'eau, car elles tombent dans l'eau lors de leur vol nuptial, d'ailleurs assez souvent avec un mâle encore sur le dos, ce qui augmente les chances de récupérer une gyne fécondée qui n'aura pas eu le temps de s'arracher les ailes.
Mais ne prélevez pas de gynes ailées par terre, c'est très improbable qu'elle soit fécondée.
Fondation 2
Récupérée en Auvergne dans l'Allier le 6 août, cette gyne fonde plus lentement que les deux autres. Après avoir dévorée son premier couvain, elle semble sur le point de mener la deuxième ponte jusqu'à son terme. Elle me semble beaucoup "timide" que les autres
L. emarginatus, très souvent prostrée contre le coton, comme illustré sur la photo de gauche ci-dessous.
Après qu'elle a dévoré l'essentiel de son couvain, je l'ai à nouveau nourrie et mise au noir pendant 15 jours, ce qui semble avoir bien amélioré la situation. C'est la seule gyne
Lasius, toutes espèce confondues, que je maintiens à l'abri de la lumière.
On verra si la fondation aboutit...
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- Lasius emarginatus et son (petit) couvain (24 août 2018)
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- Lasius emarginatus et son (un peu plus gros) couvain (13 septembre 2018)
Fondation 3
Hormigo a écrit :On notera que la seconde photo ci-dessus pourrait laisser croire à une
Lasius emarginatus...
Bon ben, on verra à la naissance des ouvrières, hein...
Hé oui, la seconde gyne
Lasius sp. noire était en fait bel et bien une
Lasius emarginatus. Non pas que les ouvrières aient été déterminantes dans l'identification (elles étaient assez foncées et pas franchement bicolores), mais l'œil expert des uns et une photo moins pourrie que d'habitude a permis de lever le doute.
J'ai donc là une gyne peut-être issue de la même colonie que la première, ramassée au même endroit (sur la terre ferme cette fois-ci, et désailée) mais à un jour d'écart.
Petit retour en arrière, fin août le couvain progressait, assez réduit en quantité mais avec de belles larves et de beaux cocons.
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- Lasius emarginatus est son beau couvain (24 août 2018)
Et début/mi-septembre, les premières ouvrières sont nées. Je ne sais pas quand exactement sont sortis les
imagos, mais le nombre d'ouvrières me laisse croire que ça faisait au moins un jour ou deux quand je les ai vues le 13 septembre. Tout ce petit monde a donc été nourri abondamment, ce qui apparaissait plus que nécessaire pour la gyne.
Comme on peut le constater sur les images ci-dessous, il n'est pas évident de reconnaître des
Lasius emarginatus chez les imagos, surtout si on les compare aux ouvrières
Lasius sp. noir ou aux imagos de la gyne alate dont la coloration rouge du
thorax est plus franchement prononcée. Mais quand on compare les gynes, il n'y a effectivement "pas photo". Conclusion : la coloration des
Lasius emarginatus peut varier sensiblement d'une gyne à l'autre, et d'une génération d'ouvrière à la suivante. Merci à Romgoss et Necoman qui ont l'œil et l'expérience plus sûrs que moi.
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- Lasius emarginatus et ses premiers imagos (13 septembre 2018)
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- Premiers imagos Lasius emarginatus (13 septembre 2018)
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- Lasius emarginatus et ses premiers imagos (13 septembre 2018)
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- Lasius emarginatus et ses premiers imagos (13 septembre 2018)
Lien vers le Q/R.