- la rupture d'une de ces liaisons permet de libérer de l'énergie qui est ensuite utilisée pour les fonctions vitales.
- la formation d'une ce ces liaisons permet de stocker de l'énergie en vue d'une future utilisation.
Il existe une très grande diversité de sucres qui sont regroupés en plusieurs catégories (très simplifié) :
- les monosaccharides : 1 molécule seule (ex : glucose, fructose, galactose).
- les disaccharides : 2 molécules liées l'une à l'autre (ex : saccharose, lactose).
- les trisaccharides : 3 molécules liées les une aux autres (ex : mélézitose, raffinose).
- les polysaccharides : de très nombreuses molécules liées l'une à l'autre (ex : amidon qui est composé de plusieurs dizaines de milliers de molécules de glucoses liées les unes aux autres).
Malgré cette grande diversité de sucres, seulement quelque sucres sont réellement utilisés par les cellules : le glucose, le fructose et le galactose. Ainsi tous les sucres apportés par l'alimentation sont dégradés au moment de la digestion pour au final produire ces 3 sucres fondamentaux. Exemples :
- la dégradation du saccharose (= sucre blanc de table) libère 1 molécule de glucose et 1 molécule de fructose.
- la dégradation du lactose (= sucre que l'on trouve dans le lait) libère 1 molécule de glucose et 1 molécule de galactose.
- la dégradation du mélézitose (= sucre abondant dans le miellat naturel) libère 2 molécules de glucose et 1 molécule de fructose.
- la dégradation de l'amidon (= sucres lents qu'on trouve dans les céréales comme le blé, les tubercules comme les pommes de terre etc.) libère des dizaines de milliers de molécules de glucose.
Donc a priori il est inutile de diversifier les apports en glucides puisqu'au final ils sont tous dégradés pour produire du glucose, du fructose et/ou du galactose. Par exemple il est inutile de rajouter du saccharose à une préparation qui contient déjà du glucose et du fructose.
Par contre, il fut mis en évidence que ces sucres ne présentent pas la même appétence pour les fourmis (de même pour l'homme). Dans une étude (Tinti et Nofre , 2001), des chercheurs ont comparé l'appétence d'ouvrières Lasius niger pour divers sucres. Ils ont mit en évidence un ordre de préférence : melezitose > saccharose = raffinose > glucose > fructose = maltose = sorbitol. Ainsi pour reprendre l'exemple du saccharose, ce glucide aura une meilleure appétence que le glucose et le fructose pris seuls. Il sera donc plus judicieux de préparer du pseudo-miellat à base de saccharose plutôt qu'à base de glucose et de fructose.
On comprend donc qu'il est important de connaître la composition en sucre des préparations que l'on donne à nos fourmis, non pas pour enrichir leur alimentation sur le plan nutritif, mais pour améliorer l'appétence de nos préparations (ce qui est bien utile dans le cas de fourmis qui rechignent à se nourrir).