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Bonjour à tous !
Je vais vous parler d'une idée que j'ai eu; n'ayant plus de colonies populeuses comme j'ai pu en avoir il y a quelques années, je me contente de proposer l'idée sans pouvoir moi-même la tester.
Ne dormez pas, je me lance !
- Il est admis que les mâles sont issus d'œufs haploïdes et ne contiennent donc que le bagage génétique de la reine lorsqu'elle en est la génitrice.
- Il est admis que les ouvrières sont issues d'œufs diploïdes et contiennent donc le bagage génétique de la reine et d'un mâle.
- Il est admis que certaines espèces s'accouplent avec plusieurs mâles.
Il en découle donc que les ouvrières ont dans la colonie des sœurs et des demi-soeurs selon le sperme utilisé.
- Il est admis qu'une gyne fécondée va inhiber par moyen chimique (et physique pour certaines primitives) la ponte des ouvrières.
Voilà mon idée, stupide ou pas, je la propose.
Certaines colonies ne font que des mâles, celles-ci ne nous intéressent pas ici.
D'autres font les deux genres, pareillement.
D'autres ne font que des femelles, c'est de ce cas que je vais parler.
Je suis sur que certains aimeraient tenter une fécondation, mais avec une seule colonie et que des femelles; comment-faire ?
Je propose de séparer un groupe d'une centaine d'ouvrières ou plus et de les installer dans un autre nid (à la fin de l'hivernation pour être certain d'avoir des mâles au moment de la production de femelles dans l'autre colonie).
Ces dernières n'étant plus soumises à l'inhibition royale, elles vont se mettre à pondre des mâles avec différents bagages génétique selon les ouvrières (une partie des œufs sera détruit -compétition entre les ouvrières-).
On se retrouve donc avec des mâles et des femelles dans deux colonies différentes et génétiquement plus éloignés qu'avec une seule génitrice.
De quoi tenter un essaimage artificiel avec tous les moyens que l'on connait, temps lourd, un coup de vaporisateur etc...
Je pense que cette "technique" pourrait être particulièrement intéressante chez les espèces pratiquant l'accouplement intranidal, il suffirait d'introduire les mâles.
Qu'en pensez-vous ?
Je vais vous parler d'une idée que j'ai eu; n'ayant plus de colonies populeuses comme j'ai pu en avoir il y a quelques années, je me contente de proposer l'idée sans pouvoir moi-même la tester.
Ne dormez pas, je me lance !
- Il est admis que les mâles sont issus d'œufs haploïdes et ne contiennent donc que le bagage génétique de la reine lorsqu'elle en est la génitrice.
- Il est admis que les ouvrières sont issues d'œufs diploïdes et contiennent donc le bagage génétique de la reine et d'un mâle.
- Il est admis que certaines espèces s'accouplent avec plusieurs mâles.
Il en découle donc que les ouvrières ont dans la colonie des sœurs et des demi-soeurs selon le sperme utilisé.
- Il est admis qu'une gyne fécondée va inhiber par moyen chimique (et physique pour certaines primitives) la ponte des ouvrières.
Voilà mon idée, stupide ou pas, je la propose.
Certaines colonies ne font que des mâles, celles-ci ne nous intéressent pas ici.
D'autres font les deux genres, pareillement.
D'autres ne font que des femelles, c'est de ce cas que je vais parler.
Je suis sur que certains aimeraient tenter une fécondation, mais avec une seule colonie et que des femelles; comment-faire ?
Je propose de séparer un groupe d'une centaine d'ouvrières ou plus et de les installer dans un autre nid (à la fin de l'hivernation pour être certain d'avoir des mâles au moment de la production de femelles dans l'autre colonie).
Ces dernières n'étant plus soumises à l'inhibition royale, elles vont se mettre à pondre des mâles avec différents bagages génétique selon les ouvrières (une partie des œufs sera détruit -compétition entre les ouvrières-).
On se retrouve donc avec des mâles et des femelles dans deux colonies différentes et génétiquement plus éloignés qu'avec une seule génitrice.
De quoi tenter un essaimage artificiel avec tous les moyens que l'on connait, temps lourd, un coup de vaporisateur etc...
Je pense que cette "technique" pourrait être particulièrement intéressante chez les espèces pratiquant l'accouplement intranidal, il suffirait d'introduire les mâles.
Qu'en pensez-vous ?
Dernière modification par C-R le sam. 24 août 2013 21:51, modifié 1 fois.
Re: Reproduction
Bonjour,
Il me semble que chez de nombreuses espèces les ouvrières ne pondent pas du tout, car parfaitement stériles. Certaines fourmis primitives (je dirais des ponérines mais je ne me rappelle pas du tout) ont des ouvrières fécondent qui pondent toutes, et sont stérilisées par la reine. Certaines ouvrières deviennent alors gynes en l'absence d'une reine.
Si il s'avère que ces espèces ont une fécondation internidale tu pourras tenter je suppose...
Mais encore une fois c'est assez rare que les ouvrières soit capables de ponte...
Enfin tu peux tenter ça doit valoir le coup!
Il me semble que chez de nombreuses espèces les ouvrières ne pondent pas du tout, car parfaitement stériles. Certaines fourmis primitives (je dirais des ponérines mais je ne me rappelle pas du tout) ont des ouvrières fécondent qui pondent toutes, et sont stérilisées par la reine. Certaines ouvrières deviennent alors gynes en l'absence d'une reine.
Si il s'avère que ces espèces ont une fécondation internidale tu pourras tenter je suppose...
Mais encore une fois c'est assez rare que les ouvrières soit capables de ponte...
Enfin tu peux tenter ça doit valoir le coup!
- Alkalin
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- Inscription : mar. 13 août 2013 13:14
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Re: Reproduction
Je pense que les ouvrières ne se différencient pas, tous comme les œufs, parce qu'elles ne différencient pas leurs ADN. Ce qui différencie vraiment les colonies, ce sont les odeurs passeports je crois.
Après, ça peut être intelligent de séparer un groupe d'ouvrières, pour qu'elles nourrissent un peu plus les larves en faire des femelles (je crois que ça marche comme ça). Après, je ne suis pas un expert.
Après, ça peut être intelligent de séparer un groupe d'ouvrières, pour qu'elles nourrissent un peu plus les larves en faire des femelles (je crois que ça marche comme ça). Après, je ne suis pas un expert.

- raphael35
- Ancien modérateur
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- Contact :
Re: Reproduction
Ton idée pour obtenir des mâles en séparant des ouvrières pourquoi pas sur certaines espèces. Encore faut-il qu'elles ne dépriment pas trop et que la saison soit bien choisie.
Par contre, tout ça ne dit pas comment tu vas obtenir une reproduction en captivité et un vol nuptial ensuite.
A mon avis, il manque à ton expérience l'espèce, elle va jouer un rôle important aussi pour la faisabilité de l'accouplement.
Et enfin, le plus simple, prends des Aphaenogaster senilis, elles pondent, sont capables d'élever des reines avec les derniers œufs de la femelle morte et sont aussi capables d'élever des mâles et l'accouplement est intranidal.
Encore mieux que les abeilles qui font tout pareil mais dont la reine doit s'accoupler dans le ciel ce qui est plus risqué !
Par contre, tout ça ne dit pas comment tu vas obtenir une reproduction en captivité et un vol nuptial ensuite.
A mon avis, il manque à ton expérience l'espèce, elle va jouer un rôle important aussi pour la faisabilité de l'accouplement.
Et enfin, le plus simple, prends des Aphaenogaster senilis, elles pondent, sont capables d'élever des reines avec les derniers œufs de la femelle morte et sont aussi capables d'élever des mâles et l'accouplement est intranidal.
Encore mieux que les abeilles qui font tout pareil mais dont la reine doit s'accoupler dans le ciel ce qui est plus risqué !
Re: Reproduction
Factoryzz a écrit :Bonjour,
Il me semble que chez de nombreuses espèces les ouvrières ne pondent pas du tout, car parfaitement stériles. Certaines fourmis primitives (je dirais des ponérines mais je ne me rappelle pas du tout) ont des ouvrières fécondent qui pondent toutes, et sont stérilisées par la reine. Certaines ouvrières deviennent alors gynes en l'absence d'une reine.
Si il s'avère que ces espèces ont une fécondation internidale tu pourras tenter je suppose...
Mais encore une fois c'est assez rare que les ouvrières soit capables de ponte...
Enfin tu peux tenter ça doit valoir le coup !
Tu parles des espèce gamergates, certaines ont effectivement des gynes et des ouvrières fertiles, d'autres sont exclusivement gamergates.
En France, je peux affirmer que les genres Solenopsis ; Pheidole et Tetramorium sont incapables de pondre, les ovaires des ouvrières étant absents ou atrophiés (Passera).
La majorité des autres en sont capables, du moins des espèces courantes dans nos élevages.
Tu as mal compris, en fait. Les ouvrières ont la capacité de pondre par parthénogenèse arrhénotoque, ce sont leurs œufs, les mâles qui en sortent sont leur progéniture, pas celle de la reine.Je pense que les ouvrières ne se différencient pas, tous comme les œufs, parce qu'elles ne différencient pas leurs ADN. Ce qui différencie vraiment les colonies, ce sont les odeurs passeports je crois.
Après, ça peut être intelligent de séparer un groupe d'ouvrières, pour qu'elles nourrissent un peu plus les larves en faire des femelles (je crois que ça marche comme ça). Après, je ne suis pas un expert.

Étrangement, les ouvrières ont tendance à pondre des mâles peu importe la saison en cas de l'absence de gyne si le groupe d'ouvrières est suffisamment important (expériences personnelles + forum). D'ailleurs on remarque que la ponte d'ouvrières ne commence qu'une fois la gyne au dépotoir, donc qu'une fois l'inhibition chimique terminée.Encore faut-il qu'elles ne dépriment pas trop et que la saison soit bien choisie.
Pour le vol nuptial, ce n'était qu'une idée parmi d'autres, certains ont déjà réussi un essaimage avec une colonie, pourquoi pas avec deux ? Mais l'idée de la fécondation intranidale me semble plus réalisable.
Très juste, mais à vrai dire, je m'intéressais plus exactement aux espèce polygynes, histoire d'agrandir les rangs. Puis chez A. senilis, si l'on veut que l'expérience serve à quelque chose, il faut pouvoir faire un bouturage par la suite.A mon avis, il manque à ton expérience l'espèce, elle va jouer un rôle important aussi pour la faisabilité de l'accouplement.
Et enfin, le plus simple, prends des Aphaenogaster senilis, elles pondent, sont capables d'élever des reines avec les derniers oeufs de la femelle morte et sont aussi capables d'élever des mâles et l'accouplement est intranidal.

Je précise également que dans une colonie mature normale, chez beaucoup d'espèces une faible partie des mâles est quand même pondue par les ouvrières.
Ainsi, beaucoup d'espèces/genres polygynes peuvent pratiquer l'accouplement intranidal (Tapinoma par exemple) même lorsque leur mode de reproduction habituel est le vol nuptial (Myrmica).
Merci d'avoir répondu, je sens qu'on avance, je ne vous donne pas quelque chose, mais je propose à tout le monde d'explorer quelque chose qui peut intéresser, je pense.
Il serait bon de faire un listing des espèces acceptant l'accouplement intranidal.
Dernière modification par C-R le sam. 24 août 2013 21:56, modifié 6 fois.
Re: Reproduction
Tu parles des espèce gamergates, certaines ont effectivement des gynes et des ouvrières fertiles, d'autres sont exclusivement gamergates.
En France, je peux affirmer que les genres Solenopsis; Pheidole et Tetramorium sont incapables de pondre, les ovaires des ouvrières étant absents ou atrophiés. (Passera)
La majorité des autres en sont capables, du moins des espèces courantes dans nos élevages.
Oui c'est bien des ponérines gamergates dont je parlais, c'est ça ! Enfin je ne savais pas que dans pas mal d'autres espèces les ouvrières peuvent pondre en l'absence d'une reine...
Par contre elles effectuent quand même de la compétition pour les oeufs ? Comme elles ont les mêmes odeurs passeport, elles n'ont pas de raison de le faire non ?

Et comment tu fais pour empêcher les fourmis seules de se laisser mourir ?
C'est à creuser en tout cas !
Dernière modification par Factoryzz le jeu. 12 sept. 2013 00:41, modifié 2 fois.
Raison : Négation : ne + pas. ;)
Raison : Négation : ne + pas. ;)
- Alkalin
- Ouvrière
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- Inscription : mar. 13 août 2013 13:14
- Localisation : Essonne (France)
- Genre :
Re: Reproduction
Les ouvrières Lasius peuvent-elles pondre des œufs non-fécondés ?
Re: Reproduction
Par contre elles effectuent quand même de la compétition pour les oeufs ? Comme elles ont les mêmes odeurs passeport, elles ont pas de raison de le faire non ?![]()
Le but de tout être vivant est de transmettre ses gênes ; il y a donc compétition entre des ouvrières qui ne sont pas directement sœurs.
Et comment tu fais pour empêcher les fourmis seules de se laisser mourir ?
C'est plus ou moins une légende, on associe aux colonies orphelines le fait qu'elles se laissent mourir car elles ne font plus rien sans gyne ni couvain. Mais en général des ouvrières séparées vivent peut-être moins longtemps c'est vrai.
Les ouvrières Lasius peuvent-elles pondre des œufs non-fécondés ?
Bien sûr ! Mieux encore : les ouvrières Lasius niger sont capables de pondre... des femelles (parthénogenèse thélytoque) ! Et oui.

D'ailleurs je sais que certains possèdent des Messor capitatus, les ouvrières peuvent également renouveler la colonie.
Dernière modification par C-R le jeu. 12 sept. 2013 00:41, modifié 4 fois.
Raison : Un espace avant ET après un ";". ;)
Raison : Un espace avant ET après un ";". ;)
Re: Reproduction
C-R a écrit :Les ouvrières Lasius peuvent-elles pondre des œufs non-fécondés ?
Bien sur ! Mieux encore : les ouvrières Lasius niger sont capables de pondre.. des femelles (parthénogenèse thélytoque) ! Et oui.
Mais dans ce cas, avec une colonie Lasius niger ne devrait-on pas pouvoir faire une sorte de "bouturage" ? En séparant des petits groupes d'ouvrières qui se mettraient à pondre des mâles et des femelles à chaque fois, comme les groupes d'ouvrières seront orphelins la reine ne devrait pas être fécondée dans le nid ?
Je me demande si il existe un moyen de reconnaitre des ouvrières sœurs...

Re: Reproduction
C'est très anecdotique chez Lasius, seule les ouvrières les plus massives en sont capables si je ne me trompe pas (ovaires fonctionnels). Crematogaster scutellaris et Formica polyctena en sont également capables, et d'autres sûrement (je reste dans les françaises).
Pour reconnaitre des ouvrières sœurs, une analyse ADN ?
Comportement par rapport à la ponte, mais bon, faut être balèze, je pense qu'on peut oublier. ^^
Pour reconnaitre des ouvrières sœurs, une analyse ADN ?

Comportement par rapport à la ponte, mais bon, faut être balèze, je pense qu'on peut oublier. ^^
Dernière modification par C-R le dim. 25 août 2013 13:36, modifié 2 fois.
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