Cette semaine, mes Lasius emarginatus, ayant été les premières à remontrer le bout de leurs antennes, ont inondé leur grande ADC par leur surprenant nombre qui m'a obligé à leur distribuer quelques menus supplémentaires en complément du Bhatkar que je n'ai pas cessé de leur offrir durant la mauvaise saison où elles s'exhibaient un petit peu hors du nid sous des températures moyennement basses (10 à 15°C).
Chose étonnante, elles ne sont pas encore très actives dans leurs premières ADC reliées par un pont ne ressemblant pour l'instant pas à une autoroute pour fourmis comme les années précédentes.
En même temps qu'elles, quoi que moins nombreuses, mes Lasius niger se sont jetées sur la nourriture ajoutée en complément au Bhatkar qu'elles grignotaient également hors du nid dans les mêmes conditions hivernales que leurs cousines bicolores.
En seconde position ce sont mes Camponotus vagus qui profitèrent des premiers rayons de Soleil rasant leur biorama pour aller étirer leurs pattes et leurs antennes à l'air libre. La flèche jaune indique l'entrée de leur nid "racine de mangrove". Une ouvrière de la colonie de Temnothorax nylanderi qui occupe leur grand biorama se montre occasionnellement pour me dire que son petit clan est toujours là. C'est l'essentiel !
À égalité avec elles, ce sont mes adorables Temnothorax unifasciatus en semi liberté qui mirent le paquet pour aller reprendre des forces dans les bouchons nourrisseurs.
Les dernières à avoir amorcé une sortie significative pour aller reprendre des forces aussi sont les petites chinoises, Pheidole flaveria, d'Alwishidu dont on a récemment vu qu'un grand nid tout neuf les attend pour le cas où leur population exploserait cette année.
Mes Messor barbarus (toute jeune fondation) sont calmes. Je viens, ces jours derniers, de leur changer un tube de verre par un neuf avec un coton humidifié propre.
Même chose pour mes Formica rufibarbis dont j'ai hâte de voir leur toute jeune famille faire un grand bond en avant car leur fondation date de 2019 et n'a toujours pas franchi la barre des 15 ou 20 individus.
Et mes Camponotus ligniperda commencent tout juste à s'agiter au fond de leurs galeries. L'une d'elle s'est aventurée hier dans l'ADC qui surplombe leur gros biorama terreux. Ce sont des signes encourageant de la part d'une espèce dont on se demande chaque fois si elle va survivre à la diapause, notamment si elle ne lui convient pas vraiment.
Je vous parlerai plus tard de mes fondations de l'an dernier : celle de ma jeune reine Tetramorium caespitum entourée de deux ou trois ouvrières si minuscules qu'il va falloir que je regarde ça à la loupe pour être sûr que s'en sont, et ma jeune reine Myrmica sp dont les quatre ou cinq filles et larves sont bien visibles quant à elles.
Voilà pour cette 12ème sortie de diapause en ce qui me concerne.