Je suis désolé pour la très mauvaise qualité des images, mais je n’ai pas d’autre équipement que mon téléphone portable, et je ne suis pas très doué pour prendre des photos.
Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois.


Elles m'ont été recommandées ici parce que réputées pour former des colonies matures « peu populeuses », si je parviens à les élever, sans incidents, jusqu'à ce stade…
Voir ce sujet : https://www.myrmecofourmis.org/forum/vi ... hp?t=22359
Il y a quelques semaines, j’ai acquis une fondation sur un site un marchand allemand (non référencé dans l’annuaire du forum).
Je m’étais alors entendu avec le vendeur afin qu’il la conserve jusqu’à ce qu’il juge être le meilleur moment pour me l’envoyer (fin de diapause, conditions météo etc).
J’ai donc reçu le colis il y a quelques jours.
Le choix du nid
Pour accueillir cette fondation j’avais acheté (sur un site marchand français), un nid composé de trois tubes à essai amovibles qui communiquent, via une sortie commune, à une petite ADV en plexiglas.
Je trouvais ce système multi-tubes compact assez intéressant, imaginant qu'il permettrait de proposer aux fourmis trois « univers » différents.
Ce que j’avais donc préparé.
L’un des tubes est composé d'une galerie pré-creusée dans du bois (hêtre) ; l’autre est compartimenté avec des "parois" de liège ; et enfin, le troisième est celui dédié à une « zone humide » (avec réserve d’eau accessible par un petit système de conduit bouchonné, ce que je trouve pratique).
Réception du colis et installation laborieuse !
Les fourmis ont été envoyées dans une boite en plastique, un tube à essai ouvert scotché au fond, et lui-même recouvert de 5 ou 6 feuilles d’essuie-tout, mises en boule très compacte.
Aussi, il y avait des fourmis partout : dans la boite (quelques-unes tentaient de se faire la malle dès l’ouverture du couvercle) ; d'autres étaient rassemblées dans le tube à essai ; mais le gros de la fondation était plutôt dispersé dans les multiples replis de la boule de Sopalin !!

Bien évidemment, celle-ci, beaucoup trop volumineuse, ne pouvait pas être placée telle quelle dans l’ADV !

J’ai donc récupéré les fourmis avec un pinceau, les unes après les autres, et en découpant les feuilles de Sopalin au fur et à mesure des prises qui étaient...laborieuses !!
Je me suis également flingué les yeux à tenter de repérer le couvain, perdu ici et là au fond de la boite ( de couleur blanche), ou sur les feuilles d’essuie-tout (blanches également, t’ain !!!

Bref ! Je crois avoir passé plus d’une demi-heure pour transférer la fondation dans son nouveau nid.

Et j’étais à peine moins stressé que ces pauvres fourmis, que j’ai donc bien mal accueillies après un si long voyage !!
Résultat des courses : deux fourmis ont été perdues.
Elles étaient plutôt vives, et finalement courraient plus vite que je ne le présumais. Une fois tombées au sol, je ne suis pas parvenu à retrouver les deux fugueuses (j’ai une mauvaise vision).
Et j’imagine aussi être passé à côté d’une partie du couvain.
Bon...

J’ai transféré la gyne dans l’ADV pratiquement la dernière.
Et puisque avant elle quelques éclaireurs avaient déjà visité les tubes à essai, son installation dans le tube aménagé avec du bois fut quasi immédiat.
Hop ! Hop ! Hop ! Brave fille, bravo…

Quelques fourmis se sont réfugiées avec une petite partie du couvain dans le tube « humide », mais la majorité d'entre-elles est installée dans le tube où se trouve la gyne.
Le tube en verre au sec, avec compartiments de liège, est à peine visité. Pour l’instant, il ne sert donc à rien.
What the f...ck ?!
Surprise ! Pendant l'opération de transfert, je découvre que la fondation reçue (finalement plus populeuse que celle que je pensais avoir commandée), est accompagnée de deux "individus ailés" : un mâle (je présume), petit et maigrichon ; et une femelle, d’une taille un peu plus importante que celle de la « reine-mère ».
Ben m…. alors !!! Je ne m'y attendais pas du tout.

Pendant 2 ou 3 jours les deux fourmis sexuées sont restées dans l’ADV, accompagnées occasionnellement de cinq ou six autres comparses.
Puis, un matin, je les ai retrouvées à l’intérieur des tubes : le petit mâle avec la gyne, et la femelle exilée dans le tube "humide", avec une partie du couvain et toujours quelques fidèles accompagnatrices.
Je ne sais pas quoi penser de cette situation ?

Va-t-elle durer ?
Ce n’est pas une cohabitation à proprement parler, puisque les deux tubes sont relativement séparés l’un de l’autre.
Pourquoi le couvain est-il divisé ?
Y a-t-il un risque que la gyne et cette sexuée finissent par se battre ?
Je me pose la question, car je trouve la reine un peu moins grosse que l’autre, et je ne voudrais pas qu’elle se fasse zigouiller !

Est-ce possible ?
Enfin, voilà mon interrogation du moment…
Résultat des courses
Mis à part tout ceci, et pour l’instant, je n’ai déploré que 4 ou 5 victimes peu après l’installation. Je les ai retrouvées, les pattes en l'air, dans l’ADV.
Une fourmi (me semble-t-il toujours la même, mais je n’en suis pas sûr), passe son temps à trimballer les cadavres à droite et à gauche ; les repose, puis les reprend.
C’est assez étonnant.

Deux autres sont malheureusement restées coincées sous la « décoration » en bois du tube à essai.
J’aurais dû mettre du sable, afin de l’ajuster davantage au diamètre du tube.
Il n’était pas question que je "traficote" le tout pour les dégager, la fondation étant trop bien installée, au calme, juste au dessus.
Les deux maladroites, ou trop curieuses, sont donc mortes, lentement. C'est moche...
Depuis, aucune autre fourmi n’a eu la mauvaise idée de tenter de se glisser à cet endroit, apparemment sans issue.
Pourvu que cela dure ! Au pire, j’aviserai.
De tout et de rien
Elles se sont beaucoup nourries le premier jour, avec de l’eau sucrée.
Par la suite, je leur ai proposé du sirop de grenadine dilué (consommé), du sirop d’érable dilué (boudé), du sirop d’érable pur (boudé).
J’avais également acheté, sur un site marchand, une sorte de gelée dite « sucrée-protéinée » : elle est royalement ignorée !!
J'ai également tenté un peu de steak haché cru : à peine considéré par deux ou trois vagabondes.

Pour l’instant, je ne les chauffe pas ; la température est celle dans mon appartement, disons entre 18 et 20°C.
Rien à signaler, si ce n’est qu’il est amusant de voir quelques fourmis cogner le sol avec leurs gastres lorsque j’approche une lumière artificielle trop vive, ou dès que je manipule quoi que ce soit dans leur univers proche.
Elles sont peu à s’aventurer sur le plafond de l’ADV ; et dès qu’elles sont en contact avec l’huile de paraffine, elles rebroussent chemin.
Voilà !
Je suppose que cette première présentation est déjà bien trop longue…

Encore merci à ceux ici qui m’ont guidé, et conseillé de choisir ces petites Camponotus : je les trouve très sympathiques !!

J’espère désormais que la suite de l’aventure se passera bien.